Il a tout d'un grand. Lancé au milieu des mastodontes Iron Man, Captain America et autres Avengers, Ant-Man ne semble pas boxer dans la même catégorie que ses collègues dans l'univers cinématographique de Marvel.
Pourtant, les aventures de l'Homme fourmi, qui débutent le 14 juillet dans les salles obscures, aussi petit soit-il, ne manquent pas d'intérêt et pourraient en faire un des films de l'été. Pop Up vous donne ainsi quatre infos de taille à connaitre avant d'aller voir Ant-Man.
1C'est un personnage essentiel dans les comics
La taille, ça ne compte pas forcément. Si l'adaptation des aventures de Ant-Man sur grand écran n'occupe qu'une place mineure dans les grands plans de Marvel pour le cinéma, ce personnage occupe pourtant une place déterminante dans les comics. Créé en 1962 par Jack Kirby et Stan Lee, Ant-Man apparaît d'abord sous les traits de Hank Pym. Ce scientifique, qui a inventé une molécule lui permettant de rétrécir sa taille, est l'un des membres fondateurs des Vengeurs.
Il est aussi, dans les comics, le créateur du robot Ultron, que l'on a pu voir récemment au cinéma dans Avengers : l'Ere d'Ultron (même si dans le film, c'est à Tony Stark, alias Iron Man, que revient la paternité du robot). Preuve de l'importance de ce personnage dans l'univers Marvel, dans l'arc narratif, l'Ere d'Ultron, sorti en 2013, il est assassiné, grâce à un voyage spatio-temporel, par Wolverine avant qu'il ne fabrique Ultron. Objectif : empêcher que sa création ne détruise l'humanité.
Sauf qu'une fois revenu dans le présent, Wolverine se rend compte que la disparition de Ant-Man empêche la formation des Vengeurs, ce qui a des conséquences dramatiques pour la Terre. Un tout petit être vous manque...
2Le réalisateur a changé en cours de route
Quand les studios Marvel ont annoncé en 2006 qu'ils souhaitaient adapter Ant-Man sur grand écran, le scepticisme a rapidement laissé place à l'excitation. La raison : Edgar Wright était aux commandes. Ce Britannique s'est distingué en réalisant quelques-uns des films les plus funs et pops de ces dernières années (Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Scott Pilgrim vs The World...). Du coup, quand en plus, Paul Rudd et Adam McKay, à qui l'on doit Very Bad Cop et les deux mythiques Anchorman, ont été associés à l'écriture du scénario, le soleil brillait au-dessus de Ant-Man.
Mais en mai 2014, Marvel annonce dans un communiqué qu'Edgar Wright a décidé de quitter le projet, "en raison de divergences sur sa vision du film". Le réalisateur n'aurait pas apprécié les réécritures de son script par le studio et ne supportait plus les directives de plus en plus intrusives de Marvel dans son projet, explique The Hollywood Reporter (en anglais). Un coup dur pour Ant-Man, qui a été porté depuis le début par Edgar Wright, et une fâcheuse habitude pour Marvel, qui a multiplié les changements de réalisateurs ces dernières années (Kenneth Branagh n'a pas voulu tourné la suite de Thor, tout comme Joe Johnston avec Captain America, et Josh Weldom s'est récemment plaint des conditions de tournages dans Avengers : l'Ere d'Ultron).
Et c'est finalement Peyton Reed, réalisateur de la Rupture et de Yes Man, avec Jim Carrey, qui a hérité du bébé, avec pour mission de respecter le nouveau script et sortir le film à temps. Pas de quoi modifier complètement le film. "Quand Edgar Wright et Marvel se sont séparés, on m’a demandé de retravailler le scénario avec Adam McKay, explique Paul Rudd à Metronews. Mais Edgar et Joe Cornish, son co-scénariste, avaient donné le tempo : l’ADN d’Ant-Man, c’est à eux qu’on le doit."
3Le film lance la phase trois de Marvel
On le sait, 2016 marquera une nouvelle ère pour les films Marvel, qui débutera le 6 mai 2016 avec Captain America 3 : Civil War et qui se terminera le 6 novembre 2018 avec The Inhumans. Entre-temps, huit films, avec notamment un nouveau Spider-Man prévu pour 2017, absent de l'infographie ci-dessous, seront sortis dont les deux volets d'Avengers : Infinity War.
Mais si la phase deux s'est officiellement conclue avec Avengers : l'Ere d'Ultron, c'est bien Ant-Man qui est chargé de faire le lien avec la phase trois en introduisant certains éléments scénaristiques qui vont animer les trois prochaines années. "Ant-Man est le film qui clôt la phase deux, explique au Hollywood Reporter (en anglais) le président de Marvel studios Kevin Feige. Mais la réalité est qu'il y beaucoup choses dans le film qui vont jouer sur la phase trois." Le film recèle ainsi d'indices sur ce qui nous attend dès l'année prochaine, de quoi aiguiser notre curiosité sur ce film.
4Des critiques pas "fourmidables", mais presque
Adapter sur grand écran les aventures d'un super-héros appelé l'Homme fourmi était casse-gueule. Surtout quand le réalisateur qui a porté le projet depuis près de neuf ans décide de claquer la porte dans la ligne droite. Pourtant, Marvel semble avoir réussi son pari avec Ant-Man.
"Tout le concept d'un super-héros de la taille d'une fourmi est stupide. L'idée même que ce super-héros utilise la télépathie pour diriger des fourmis est complètement stupide. Mais Ant-Man sait que c'est stupide", avance The Verge (en anglais), qui met en avant l'humour et le second degré, portés par Paul Rudd, pour expliquer la réussite de ce film.
Un humour loué par Première, même si le mensuel regrette un film qui "manque franchement de folie", avec un méchant "jetable", "les clichés, les longueurs et les situations convenues".
Des critiques balayées par Variety (en anglais), visiblement emballé par la prestation de Paul Rudd et le vent de fraîcheur que fait souffler Ant-Man sur les films de super-héros. "L'univers cinématographique de Marvel peut être un lieu affreusement gros, bruyant et répétitif pour dépenser son argent, mais à son meilleur, il peut aussi offrir de l'humour, de la fantaisie et de la légèreté d'esprit. Des qualités toutes présentes dans Ant-Man." Et que l'on retrouvait déjà dans le très réussi Les Gardiens de la Galaxie, comme le rappelle Empire.