Quelles leçons politiques tirer de ce recul? Qu'en retenir? Un désaveu, une revanche et un avertissement.
Un désaveu
Un désaveu bien sûr pour le ministre de l’Intérieur, premier accroc sérieux à son parcours place Beauvau. Désaveu notamment parce ce sont bien les parlementaires qui auront la charge de réécrire cet article et pas la commission qu’il avait suscitée auprès de Jean Castex.
Une revanche
Une revanche ensuite des macronistes historiques : « Gérald Darmanin n’a jamais vraiment été l’un des nôtres » tacle, grinçant l’un d’entre eux. Au premier rang desquels Christophe Castaner dont les relations avec son successeur sont notoirement tendues. Image symbolique qui n'a échappé à personne: Christophe Castaner corrigeant son prédécesseur lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale ce lundi. Pas question pour eux de laisser à l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy les clés idéologiques de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2022.
Un avertissement
Enfin c’est clairement un avertissement sans frais du chef de l’Etat à Gérald Darmanin mais aussi à tous les autres ministres. Si les erreurs sont collectives, au final il n’y en qu’un seul paie: le président de la République. Il en est conscient et c’est ce qui l’a vraiment énervé dans cette affaire. Prendre des risques oui, mais quand c’est lui le décide. Là il a été mis en difficulté politique par la faute des autres. « Il n’aime pas le danger qu’il ne choisit pas lui-même » confie une de ses proches.