Le cumulonimbus. Le nuage par excellence en météorologie. Le monstre des airs. Celui que les pilotes appréhendent, que les agriculteurs redoutent, et qui provoque souvent des phénomènes météorologiques extrêmement violents, même en quelques minutes. Il faut dire que le cumulonimbus est l'un des nuages les plus puissants en météo. La preuve en quelques chiffres.
Le nuage d'orage est une machine thermique. Il faut du froid, de la chaleur et une bonne dose de soleil. Une fois que tous les éléments s'incorporent, c'est le même processus qu'avec les blancs d'oeufs, ça monte... Le sommet du cumulonimbus (que l'on appelle "enclume", car tout simplement en forme d'enclume) atteint en général la tropopause, soit 10 000 m d'altitude.
Un gros cumulonimbus aspire en moyenne jusqu'à 700 000 tonnes d'air par seconde ! Il peut condenser environ 7600 tonnes de vapeur d'eau. Cette condensation libère de l'énergie... 19 millions de mégawatts !
Les plus gros nuages d'orage peuvent peser autour de 800 000 tonnes... soit environ 80 fois le poids de la Tour Eiffel ! Et il se dit même qu'il représenterait l'équivalent de 5 fois la puissance de toutes les centrales électriques dans le monde...
Certains rêvent de pouvoir capter l'énergie des orages, mais ça c'est une autre histoire...
Une parapentiste qui s'envoie en l'air...
C'est une histoire incroyable qui est arrivée à cette jeune parapentiste en Australie, en 2007. Elle se préparait tranquillement pour la coupe du monde de parapente qui devait avoir lieu la semaine suivante... Mais voilà, le temps était instable ce jour-là et manque de pot son parapente n'a pas résisté aux puissants courants ascendants. Mais la suite promet...
Toute son équipe au sol a pu suivre son "ascension" dans le nuage d'orage grâce à son système GPS. Ils ont ainsi pu constater en direct qu'elle est passée, en l'espace de 15 minutes, d'une altitude de 760 m à... 9 950 m !
Arrivée à 4 000 m d'altitude que fait notre parapentiste ? Elle rentre en contact radio avec son équipe et déclare : "je ne peux rien faire...Il pleut , il grêle et je continue à grimper, je suis perdue!".
Finalement, après s'être évanouie, la parapentiste n'a retrouvé ses esprits que quelques centaines de mètres avant d'atterrir.
Mais cette championne de parapente a vécu un petit miracle: elle s'en est sortie qu'avec de simples gelures. Qu'à cela ne tienne, cela ne l'a pas empêché de participer aux championnats la semaine suivante...