On a appris, ces derniers jours, la mort de certains skieurs emportés par des avalanches. Celles-ci peuvent, à première vue, paraître surprenantes, surtout quand il n'a pas énormément neigé, récemment. Mais faut-il qu'il neige beaucoup pour que des avalanches se déclenchent ? Pas vraiment. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est entre la fin du mois de février et le début du mois d'avril que les coulées de neige sont les plus fréquentes... au moment où le manteau neigeux est aussi le plus important. Avec l'arrivée des beaux jours et de températures plus clémentes, la neige en montagne se transforme, et c'est cette transformation qui va aboutir à des "avalanches de neige humide".
Il peut se passer parfois plusieurs jours sans qu'aucune chute de neige significative ne se produise en montagne. Au fil du temps, cette neige va se "tasser", c'est à dire que les cristaux de glace perdent leur forme initiale (en étoile), et finissent progressivement par s'arrondir.
La masse volumique de la couche de neige augmente, et passe de 100 kg/m3 (neige poudreuse) à plus de 400 kg/m3 (neige de printemps).
Les avalanches de printemps résultent donc d'une transformation de la neige lors des périodes de réchauffement. La couche de neige s'humidifie à cause de la fonte, voire de la pluie, et perd alors toute cohésion...
Ces avalanches se produisent sous forme de coulées, comme si de la lave descendait d'une montagne, et leurs vitesses peuvent atteindre... 20 à 60 km/h !
Un peu d'adrénaline ? Il y a tout juste un an, ce type d'avalanche s'était produit dans la station de Saint-François-Longchamp (Savoie). Images impressionnantes mais quand même rarissimes.