Les robes à "volantes"

 

Une histoire du rose, épisode... pfff

Quand tous les matins, votre gamine de 2 ans et demi hurle qu'elle veut des collants de danseuse roses et une robe à volants, on finit par cesser de s'attendrir. Quand elle se débat et se roule par terre au moment où vous lui enfilez pantalon, vous vous dites même que les autodafé avaient du bon (si vous n'avez pas compris, il faut lire l'épisode précédent).

Ma louloute ne veut plus que des robes "à volantes". Partout, elle tourne sur elle même, pour voir si sa robe fonctionne toujours. Elle a même découvert les bienfaits du bavoir uniquement dans le but de préserver ses bouts de chiffon un peu plus longtemps. Chaque passage à la machine est un déchirement amoureux. Elle peut avoir de la morve plein le nez et les cheveux dans la gueule, tant qu'elle a une robe à volants, elle a l'impression d'être une princesse.

A la crèche, quand elle s'est résolue à ce que son papa parte, elle a expliqué à l'auxiliaire de puériculture que ses parents devaient travailler pour gagner de l'argent, afin d'acheter des pâtes et des robes à volants.

"Les codes de l'hypergirly"

Beurk, ignoble, mal, ze devil. Echange de mails entre filles pour s'offusquer contre la dernière promo de Toy's R Us. L'objet de notre indignation ? Les quelques mots de lancement : "L'apprentissage de la féminité se fait désormais à la sortie du berceau, on assiste aux nouveaux codes de l'hypergirly (...) La tendance, c'est d'être une fille et de le montrer !"

Bref, les féministes que nous sommes sont indignées. Etre une femme, ça n'a rien à voir avec le rose. Dictature ! Plouquitude ! Pouffitude !

Puis de confier dans les mails qui suivent que "Le pire, c'set que ma fille kifferait grave" et "La mienne aussi". Et de jeter un deuxième coup d'oeil aux jouets en reluquant les prix. A quel moment on s'est trompé ? On est vraiment obligé d'en passer par là ? Ça commence à quel âge, la période gothique ?

Littérature rose

Une histoire du rose - épisode 3

L'histoire est assez cool. La princesse coquette veut mettre "des collants de danseuse, avec des petits noeuds" et "sa robe à volants, avec des fleurettes" (décrits dans une page rose). Mais sa maman lui impose toujours des fringues plus pratiques et basiques (décrir dans une page verte). Alors quand elle va jouer dehors, la princesse coquette ruine ses fringues.

Ça bien fait rire la première fois. Et j'ai trouvé les dessins vraiment mignons à la deuxième et troisième lecture. Pourtant j'en suis venue à planquer le bouquin dans un coin reculé de notre appartement (en partant du principe qu'il existe un coin reculé dans 60m2). Pourquoi? Parce que les enfants sont des gros monomaniaques psychotiques quand ils aiment un bouquin. Parce que ces trois lectures, c'était le premier quart d'heure. Je vous laisse imaginer à quoi à ressembler ma première journée. Surtout au bout dun mois, ma Pépette a exigé qu'on ne lui lise que les pages roses. La princesse coquette, j'avais envie de la bâillonner avec ses collants de danseuse.

Ma pépette a fini par oublier. Son frère est même parvenu à l'intéresser à un de ses livres. Dans Marre du rose, une gamine se défend d'être un garçon manqué sous prétexte qu'elle kiffe le noir et les dinosaures. Comprenez mon ravissement. Quel retournement de situation.

Jusqu'au moment où j'ai compris qu'elle scotchait sur les détails girly.