Commun à toute l'Union européenne, le nouveau permis de conduire entre en circulation aujourd'hui. Et donne une raison supplémentaire de réussir l'examen de passage puisqu'il est supposé infalsifiable (la fraude devient plus difficile).
Le saviez-vous? L'épreuve du permis de conduire est le premier examen de France, avec bien plus d'un million de candidats chaque année (en 2011, 1,5 million de candidats pour les seules épreuves théoriques). A peine "55 % des candidats réussissent l'examen du premier coup", note Le Point, à l'issue d'une formation souvent coûteuse.
Comment réussir son permis de conduire sans se ruiner ? est donc une vraie question pour des millions de jeunes, et le titre d'un ouvrage (à 3 euros) signé d'un moniteur d'auto-école, Patrick Roland. Parmi les conseils dont fourmille ce livre de cent pages :
Le "vrai" taux de réussite des auto-écoles
Quel est le taux de réussite de l'école dans laquelle vous comptez vous inscrire ? Une seule adresse : la préfecture de police, qui tient à disposition une liste où figure le taux de réussite de chaque auto-école lors de la première présentation à l'examen.
"Vous pouvez parfois l'obtenir par Internet... Mais le plus souvent, prévient l'auteur, il faudra vous déplacer car l'employé préfectoral ne vous dira probablement rien par téléphone."
Encore manque-t-il à cet indicateur une donnée essentielle : "quel a été le nombre moyen d'heures de conduite prises par l'élève pour pouvoir réussir l'examen" ? A-t-il fallu 30, 40, 50 ou 60 heures de conduite ?" Ce "vrai taux de réussite" change considérablement le coût de la formation.
D'où le conseil de Patrick Roland : cette statistique, que possèdent "toutes les auto-écoles normalement gérées", il faut la réclamer au gérant de l'établissement. Et si l'interlocuteur se montre réticent, méfiance.
Les moniteurs à fuir
Le moniteur qui confond pédagogie et dressage et hurle au lieu de parler, vous penserez peut-être tout seul à l'éviter. Mais sachez fuir un profil tout aussi nuisible "qu'on appelle Roule-ma-Poule dans le jargon du métier" .
"Avec lui, détaille l'ouvrage, vous enchaînerez les kilomètres sans objectif ni but précis." Pendant ce temps, selon l'humeur, il écoutera son émission de radio favorite ou discutera avec ses proches à l'aide de son kit mains libres. En fin de leçon, "vous n'aurez aucune idée de votre niveau de conduite et ne serez en aucune manière préparé à l'examen du permis de conduire". Perte sèche de temps et d'argent.
Enfin, "troisième et dernier profil de moniteur qu'il vous faut contourner : celui qui vous prend pour un distributeur automatique de billets de banque". Il jugera toujours qu'il vous faut quelques heures de plus pour atteindre le niveau requis. Le hic, c'est qu'il n'est percé à jour que tardivement.
Les points faciles, ou éliminatoires
Autre petit chapitre pratique, celui qui bat le rappel des fautes éliminatoires (non-respect des sens interdits...) et des points faciles à obtenir, à commencer par la courtoisie au volant.
Autant se montrer respectueux des usagers les plus vulnérables (piétons, cyclistes...) pendant l'examen (et si possible par la suite). Avec un bémol : s'il est bien vu de s'arrêter pour laisser passer une vieille dame hésitant à s'engager sur la chaussée, il est déconseillé -sauf raison majeure - d'appuyer à fond et à la dernière minute sur le frein (avec risque de collision) pour tenter de gagner ce point.
L'ouvrage se conclut sur les réponses à la centaine de questions orales que peut poser l'examinateur pendant l'épreuve. Par exemple : 1) montrer la boîte à fusibles 2) Mettre le rétroviseur intérieur en position nuit 3) Montrer comment régler la hauteur de l'appuie-tête du siège conducteur.
Ce livre m'aurait-il évité de rater la première fois le permis de conduire sous le futile prétexte (entre autres) qu'il faut desserrer le frein à main pour avancer ? Je ne sais, mais pour vous, il n'est peut-être pas trop tard.
-> Comment réussir son permis de conduire sans se ruiner, Patrick Roland (Librio, 3 euros)