Qu'avez-vous reçu comme cadeau du boulot le jour où vous avez eu votre premier enfant?
Un petit ensemble body-pyj' trognongnon? Un biberon avec le logo de la boîte dessus? Une promesse écrite de ne plus vous voir coller des réunions d'équipe à 18 heures? Une augmentation? Non!!! Vous n'avez pas reçu une augmentation comme cadeau de naissance? Si?
Pourtant, il se pourrait que le patron, lui, ait décidé de dignement fêter la naissance de l'héritier en s'octroyant un petit rab sur sa feuille de paye! C'est ce que révèle l'étude de l'universitaire américain David Ross parue dans la revue Administrative Science Quarterly et relayée dans Le Monde daté de ce jour.
Bon, vous n'avez plus qu'à remballer votre body-pyj logoté en faisant des sourires et des mercis et en finissant votre Oasis multifruits d'un trait (ben oui, comme vous allaitez, même le mousseux tiède dans les gobelets de la salle de réunion, c'est pas d'actualité) et vous compterez donc sur votre livret A pour acheter le siège auto au prix du lingot et la poussette de compèt'. L'augmentation, ce sera pour plus tard, quand vous aurez donné des preuves que tout en étant devenu-e une super mère ou un papa top qui dort 4 heures par nuit en trois tranches de 80 minutes, vous assurez comme une bête en réunion, même après 18 heures (tandis que la baby-sitter est en train de rédiger un brouillon de tract syndical sur un coin de table à langer).
Mais là où ça devient vraiment savoureux, cette histoire de petite prime de naissance, c'est quand on apprend que les PDG ne se récompensent pas de la même façon s'ils ont eu une fille ou un garçon. Pour un petit couillu, c'est 6,4% d'augmentation. Pour une petite pisseuse, c'est 3,5%. C'est plus coûteux d'élever un fils de boss ? Ou bien c'est juste plus joyeux ?
En Occident, on ne se débarrasse pas des filles à la naissance comme dans d'autres contrées où elles manquent à naître. Mais on est pourtant très au clair avec une chose : dès le premier jour de sa vie, une fille, ça n'a pas le même prix qu'un garçon...