Entendue ce matin à la radio, une petite nouvelle donnée comme ça, "au passage", entre le retour médiatique d'une éléphante du PS et la bataille qui fait rage entre quelques mammouths carnivores de l'UMP pour savoir lequel d'entre eux sera le mâle dominant : il ne reste plus dans le monde que 6 rhinocéros blanc du Nord (celui-là même qui courait après Tarzan ou fonçait, corne en avant, dans la jeep de Daktari). Seulement trois d'entre eux, déjà vieux, sont fertiles. Autant dire que c'est bel et bien la fin annoncée de cette sous-espèce de mammifère («Ceratotherium simum cottoni» de son nom latin) apparue sur Terre bien avant l'homme. Le Rhinocéros blanc du sud, cousin du premier, se porte mieux mais reste fragile car victime lui aussi d'un braconnage de masse. La corne de rhinocéros, symbole de fertilité, se vend deux fois plus chers que l'or. Cela ressemblerait presque à une farce (alors que j'écris, j'ai moi-même du mal à croire à tant de bêtise) si ce n'était pas si grave.
Dans l'imaginaire des enfants, le "rhino" rejoindra bientôt la licorne et le diplodocus. Avec sa bonne bouille de végétarien soupe au lait, il sera le personnage idéal de contes merveilleux et de comptines joyeuses.
Pour les adultes, il nous restera quelques chansons évoquant la bête, notamment ce titre des Français d'Arlt.
En attendant, quelle tristesse !