Mardi 1er août. Nous venons enfin de reprendre les patrouilles. Afin d’éviter qu’on ait trop le moral dans les chaussettes, le pacha a décidé de les relancer. Elles sont plus fréquentes et on s’enfonce plus loin dans les lignes boches. On sent que ça commence à fléchir un peu en face. Comme il fallait s’y attendre, il y a déjà des blessés.
Les tirs de mortiers allemands ne nous lâchent pas et font eux aussi leur lot de blessés quotidiens.
Tout cela entame sérieusement nos effectifs pourtant réduits à peau de chagrin. Nous sommes environ 80 sur les 177 du départ. Le pacha compte sur des renforts imminents. Moins nous sommes nombreux, plus nos tours de garde sont longs et donc plus nous sommes fatigués. C’est un cercle vicieux…