Dimanche 30 juillet. Aujourd’hui un général est venu nous inspecter. On avait assez bonne mine malgré tout. Beaucoup d’entre nous ont été malades ces dix derniers jours. Après les moustiques, une violente épidémie de dysenterie s’est en effet déclarée. Casalonga était plié en deux tellement sa diarrhée était violente. Le toubib ne savait plus trop où donner de la tête.
L’artillerie allemande reste très active et on se prend quotidiennement de bonnes salves à n’importe quelle heure du jour et de la nuit ! On entend les coups partir. On a à peine le temps de sauter dans nos trous que ça nous arrive dessus. Ils tirent dans les branches hautes des arbres et il faut se méfier des éclats de bois qui font l’effet de shrapnells.
On a organisé une espèce de cuisine abritée derrière un mur et on fait des « stages de cuisine » pour tenter d’améliorer nos rations. Mais nos repas sont quand même régulièrement interrompus par ces maudits tirs qui nous obligent à courir pour nous mettre à l’abri…