C’est un appel lancé pour contrer les djihadistes qui endoctrinent leurs enfants. Une vidéo efficace où des parents, frères ou épouses, dissèquent le lavage de cerveaux dont leurs proches ont été victimes de la part d’islamistes radicaux. « Je suis anthropologue, explique Dounia Bouzar, lorsque j’ai sortie mon livre « désamorcer l’islam radical », des familles désemparées m’ont contactées. Aujourd’hui elles sont 120, réunies au sein du «Centre de prévention contre les dérives sectaires »que nous avons crée. On a fait croire à leurs enfants qu’ils iraient faire de l’humanitaire en Syrie, et ces adolescents ont été berné ! ». Un embrigadement sectaire dont beaucoup d'ado et notamment de très jeunes filles sont victimes. Des pro. de la communication parfaitement au fait de la société et de la langue française deversent sur le net des discours enjoleurs. Sur des sites et via Facebook, des djihadistes tout sourire ou l’air grave, s’adressent directement aux ado. pour les attirer en Syrie.
Un djihaste un chaton dans les bras
Sur les videos de propagande, on apperçoit des hommes vêtus de noir, ils ont lâché leurs armes et certains tiennent mème dans les bras des chatons pour attendrir les adolescentes ! Cela peut paraitre risible, c'est pourtant redoutablement efficace! Ils expliquent aux ado qu’en les rejoignant, ces derniers vont pouvoir sauver les enfants syriens que la communauté internationale a abandonné. Selon Dounia Bouziar, la stratégie de communication des islamistes radicaux est très bien rôdée, et en ce moment particulièrement élaborée en direction de jeunes filles occidentales (voir sur le site du CPDSI : http://www.cpdsi.fr/).
Aujourd’hui 70% des adolescents que l’association suit, sont justement des jeunes filles, la plupart endoctrinées selon les mêmes techniques sectaires. Plusieurs d’entre elles sont parties avant que leurs familles ne parviennent à les arrêter à temps. D’autres ont pu être stoppées à temps, mais leur calvaire n’est pas terminé : « il faut leurs faire comprendre qu’elles ont été bernées et en général cela les désespèrent. Souvent elles nous disent qu’elles étaient bien dans ce cocon où elles se sentaient valorisées, utiles. De plus, elles réalisent brutalement que ceux qu’elles s’apprêtaient à suivre aveuglément, sont en fait des exterminateurs, près à tuer tous ceux qui ne les suivent pas, y compris les enfants qu’elles étaient censées sauver ! »
70% de familles athées
Mais la chercheuse l’affirme, les familles qu’elle suit ne représentent que le sommet de l’iceberg : 80% n’ont aucun lien avec l’immigration et 70% sont de familles athées. Les autres familles, notamment celles dont des fils sont partis faire le djihad, se murent dans le silence, « il y a fort à parier que pour des raisons de défiance envers les institutions et l’Etat, les familles les plus modestes ne s’adressent pas à nous ! Pourtant il faut absolument intervenir au plus tôt pour tenter de contrer cet endotrinement et éviter le pire ». Ce matin le ministre de l'Interieur annonçait que 40% des jeunes français partis se battre en Syrie sont déjà morts au combat.
- Depuis avril dernier un N°vert mis à la disposition des familles (0 800 005 696)
- Dounia Bouzar sort un livre : « Ils cherchent le paradis, ils ont trouvé l’enfer » (Edition de l’Atelier, en librairie le 9 octobre)