Un homme suspecté d'être l'auteur de la fusillade du musée juif de Bruxelles qui a fait quatre morts a été arrêté en France  vendredi à la mi-journée. L'interpellation a eu lieu au cours d'un banal contrôle douanier. L'homme a été repéré dans le car qui assure la liaison entre Amsterdam et Marseille. Une ligne fréquemment contrôlé par les douaniers dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Mais cette fois dans le sac de voyage fouillé, les fonctionnaires ont découvert une kalachnikov, une arme de poing de et une mini caméra transportable de type go-pro. Immédiatement les douaniers percutent: l'homme semble correspondre au signalement du tireur du musée juif.

Il s'agit d'un français d'origine maghrébine  originaire du Nord de la France, connu des services de police et repéré pour avoir fait au moins un voyage en Syrie en 2012. Medy N., 29 ans, a d'abord eu un parcours de délinquant, il a été condamné après le braquage en 2006 d'une bijouterie à Roubaix. A peine sorti de prison, il s'est fait remarquer des services de renseignement pour son engagement islamistes qui a abouti à son départ pour la Syrie dès 2012.

Cette affaire pose à nouveau le problème de la surveillance des djihadistes partis combattre en Syrie, repérés par les services de police mais difficiles à traquer ou poursuivre juridiquement. "Le fait de passer les frontières n'est pas en soit un délit. Il nous faut démontrer qu'ils cautionnent ou participent à des actions terroristes pour pouvoir agir!" explique un policier. Il y aurait plus de 700 français et européens combattant actuellement en Syrie.