Mémoires du Squale

C'est l'ancien patron du Renseignement Intérieur français, nommé par Nicolas Sarkozy et remercié François Hollande à peine ce dernier a franchi le perron de l'Elysée. Bien sur la parole de Bernard Squarcini est retenue mais au travers de ses propos on entrevoit cet univers très particulier du secret. Il a accepté que je l'interview car il fait la promo - discrète- de son premier livre. 

Du renseignement à la sauce méditerranéenne 

Bernard Squarcini est un homme du sud. Né au Maroc, Corse jusqu’à la moelle ! Nicolas Sarkozy l’avait bien compris : son patron du Renseignement a souvent été son émissaire dans les pays méditerranéens quand il s’agissait d’obtenir un coup de pouce diplomatique ou de déminer une crise « à l’orientale ». Ses détracteurs lui reprochent justement ses réseaux méditerranéens, "pas fréquentables" disent-ils.

A.Goutard/ H.Pozzo France télévisions

 Savoir dire « non » à certaine demandes

Bernard Squarcini dit ne rien regretter de sa gestion des dossiers, même les plus politiques. Si c'était à refaire, il agirait de la même manière. Pourtant il l’affirme, il a du résister à des politiques toujours promptes à lui demander de franchir la ligne blanche pour mener des enquêtes hors cadre.

 

A.Goutard/ H.Pozzo France télévisions

Plus de pouvoir mais mieux contrôlé

Face aux nouveaux terroristes, les moyens mis à la disposition des services de renseignements sont insuffisants juge l'ancien patron. On doit pouvoir, dit-il, s’appuyer sur des lois plus souples en matière de surveillances techniques et humaines. Mais en contrepartie,  il dit ne pas craindre le contrôle des parlementaires sur les services de renseignements. D'ailleurs il en redemande!

A.Goutard/ H.Pozzo France télévisions

Espionnage : « On fait comme les américains »

Les américains sont nos amis et nos alliés en matière de terrorisme mais pas du tout lorsqu’il s’agit de la protection de nos intérêts économiques. Dans ce cadre, c’est la guerre et tous les coups, ou presque, sont permis. Selon Bernard Squarcini, nous sommes aussi offensifs que nos « alliés ».

A.Goutard/ H.Pozzo France télévisions

 Le bourbier syrien!

Le conflit serait, selon lui, loin d’être terminée. Pour l’ancien patron du renseignement intérieur, Bachar El Assad est toujours un homme puissant soutenu par la Chine et la Russie. Il voit l’armée rebelle comme une source de problème avec en son sein la prolifération de djihadistes prêts en découdre avec l’Occident en général et la France en particulier.

A.Goutard/ H.Pozzo France télévisions

"Renseignement français: nouveaux enjeux", Bernard Squarcini et Etienne Pellot, aux éditions "Ellipses"

 

 

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