les coulisses J- 6 avant notre Spéciale 11 novembre ! En attendant quelques coulisses de tournage et de répétitions, je vous présente ce numéro du Routard particulièrement bien fait et proche de l’exhaustivité.
Ce guide, similaire à tous les Routards, propose de parcourir les lignes de front de la grande guerre, de la Flandre aux Vosges. Aucun grand site n’est oublié.
L’an dernier, j’avais parcouru le même chemin pour m’immerger dans le thème de ce qui allait être ma première spéciale. Me voici donc lisant un guide à propos des lieux que j’ai visités très récemment. C’est cette expérience qui me permet d’être si catégorique sur la qualité de l’ouvrage.
Le martyre de Reims, par exemple, est parfaitement résumé, comme ses conséquences sur l'architecture bigarrée de la ville, qui lui donne ce charme si particulier aujourd'hui.
Le Routard s’est associé cette fois à la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale qui imagine et organise la plupart des événements depuis 2014 et jusqu’à 2019.
La Mission comme l’éditeur sont partis d’un constat simple. Le tourisme de mémoire est un marché en pleine croissance.
En 2014, selon le secrétariat d’Etat aux anciens combattants, 12 millions de visiteurs ont arpenté les sites de Normandie ou des fronts de 14-18. Un score dopé par le 70ème anniversaire du débarquement et le centenaire du début de la grande guerre. En 2011, ils n'étaient "que" de 6 millions. Parmi ces touristes, une majorité de Britanniques, de ressortissants du Commonwealth et d’Américains. Il semblerait que les Français ne soient plus en reste. J'ai dit à plusieurs reprises dans ce blog à quel point les musées consacrés à la grande guerre ont du succès.
Lors de mon voyage l'an dernier, j'avais aussi été effaré de constater l'état déplorable de plusieurs lieux de mémoire français, par rapport aux cimetières britanniques aux croix de marbre et au gazon impeccable. L'Etat et les régions ont, depuis, consenti de gros efforts : construction de l'anneau de la Mémoire à Notre-Dame de Lorette, 32 millions d'Euro investis à Verdun en prévision du centenaire de la bataille mythique l'an prochain.
Questions à Philippe Gloaguen, écrivain, co-fondateur du Routard
Philippe Gloaguen
Photo lanouvellerepublique.fr
Quelle est l'histoire de ce guide ?
Il y a trois ans, la région Picardie nous a approchés pour que nous publiions un guide sur la grande guerre dans cette région. Les retombées ont été excellentes. L'an dernier, la Normandie, Laurent Fabius et la French American Foundation nous ont réclamé un ouvrage spécifique sur le débarquement. Ce guide a été une bombe, suivi d'un nombre considérable d'articles dans la presse. C'est certainement pour ça que la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale nous a contactés cette fois-ci.
Constatez-vous l'émergence d'un marché du tourisme de Mémoire français ?
Oui. On parle de plus en plus des lieux de Mémoire alors qu'ils ont pu être oubliés pendant plusieurs années. Et je suis très favorable à ce que l'on parle aux enfants des deux guerre mondiales. Elles ont pour origine des erreurs politiques ; c'est pour cela que les plus jeunes générations doivent être informées pour qu'elles ne se trompent pas dans le futur !
