Le 14 juillet, Anne-Charlotte Hinet sera en direct en vol à bord d'un Atlantique 2. Mise en bouche lors des répétitions :
"]
"J’ai pu embarquer à bord de l’Atlantique 2, l’héritier du Bréguet-Atlantique. Un bijou de l’aéronavale française, au service de la lutte anti sous-marine, qui figurera au défilé aérien du 14 Juillet prochain.
C’est une spécificité française que vous ne verrez nulle part ailleurs. Il est reconnaissable à son nez vitré, dans lequel je serai installée pendant le vol
Il se pose sur l'eau
Un aéronef à hélices de 38m de large, 32 m de long, capable de voler à très basse altitude- jusqu'à 30m au dessus de la mer, et doté de deux moteurs de 6000 chevaux chacun. L’ATL-2 est même capable de se poser sur l’eau («ditcher» en langage de la Marine), grâce à son plancher flottant !
En tenue de pilote-Marin obligatoire, je suis accueillie par le commandant d’aéronef, le Capitaine de Corvette Jean Michel (Sauf exception, nous ne donnons pas les noms de famille des militaires) et ses 14 membres d’équipage, sur la base aéronavale de Lann-Bihoué (Morbihan)
Chasseur de sous-marin
On me prévient d’emblée : c’est un avion de combat, doté d’un armement capable de détruire n’importe quel navire ou sous-marin : 2 missiles exocet de 650 kg chacun, et 6 torpilles intelligentes MU 90. Car sa mission première est la lutte anti sous marine et la protection des sous-marins français.
C’est aussi un avion de renseignement -radars, oreilles d’or et moyens de détections ultra-performants de radars ennemis, et d’observation… Sa principale caractéristique : son «nez vitré» qui permet une observation très précise de la zone a surveiller… Comme me confie le Commandant : «s’il y a bien un outil qui n’est jamais défaillant, c’est l’analyse et l’observation humaine». A part ca, il n’y a pas de hublots ni vitres, discrétion oblige…Il ne faut pas être vu ! Alors quand je monte à bord, je me retrouve dans le noir complet, un peu comme dans un sous-marin…
Les seuls lumières émanent des ordinateurs et radars ultra performants qui permettent à l’équipage d’écouter et de repérer d’éventuelles cibles, dans la plus grande discrétion.
Une histoire de nez...
Ce n’est que lorsque l’avion décolle, et que je suis autorisée à accéder au «nez vitré», que j’aperçois enfin le ciel… Et quel paysage grandiose! La vue y est imprenable, les turbulences plutôt fortes
Eprouvant, quand on sait que l’équipage peut rester en vol « entre 8 et 13h », notamment lorsqu’ils sont engagés dans des Operations extérieurs (SERVAL au Mali, Harmattan en Libye, Licorne en Côte d’Ivoire, ou Epervier au Tchad).
Ils sont aussi présents en ce moment pour l’opération Chammal dans le golfe arabo-persique, principalement contre Daesh.
Pour le 14 juillet, la flottille me fait le privilège de me permettre de survoler les Champs Elysées à bord de ce bijou de technologie… 1 min 14 secondes exactement pour rallier la Défense à la Concorde, à plus de 380 km/h… Sensations fortes garanties !"
Anne-Charlotte Hinet, France 2
Images et photos : Raphaëlle Duroselle