« Si le populisme c’est, comme je crois, défendre le peuple contre les élites, défendre les oubliés contre l’élite qui est en train de leur serrer la gorge, oui, alors dans ces cas-là, moi, je suis populiste » (Marine Le Pen, France 2, 10 décembre 2010).
C’est indéniablement un résultat historique dans l’histoire du FN. Un parti qualifié aujourd’hui comme le « premier parti de France » aussi bien par les journalistes que par les frontistes. Si Nicolas Sarkozy refuse toute fusion ou tout retrait, les socialistes disparaissent de l’Assemblée dans trois régions (PACA, Nord Pas-de-Calais-Picardie et Grand Est) pour faire un « barrage républicain ».
Marine Le Pen est devenue présidente du FN à l’âge de 42 ans, en janvier 2011. Son père accédait à cette fonction à peu près au même âge, quatre décennies plus tôt. Marion Maréchal-Le Pen est la plus jeune députée de l’histoire de la Vème République. Deux femmes qui pourraient accéder dans quelques jours à la présidence d'une région. Le patronyme Le Pen couvre aujourd’hui trois générations ; ce qui avait fait dire à Jean-Marie Le Pen que « c’est une bonne race ».
Depuis la présidentielle de 2012, Marine Le Pen inscrit son parti dans une dynamique électorale inédite. Chaque élection est un marqueur de l’ascension du FN. Derniers résultats en date : les Européennes (mai 2014) et les départementales (mars 2015) avec près de 25% et ceux du premier tour des régionales, ce 6 décembre 2015, qui ne dérogent pas à la règle : avec un score national autour de 28%, un FN en tête dans six régions, dans 46 départements… et qui affiche plus de 40% dans 11 départements et deux terres frontistes - Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA - portées par les Le Pen.
Et n’oublions pas un aspect : l’objectif suprême du FN, la présidentielle de 2017… et une donnée essentielle : celle de l’abstention qui atteint quasiment les 50%.