France Culture vient de mettre en ligne une conférence proposée en 2015 par la Cité des sciences et de l’industrie sur le thème suivant : « Art et folie : quels liens ? ».
Cette thématique était le sujet de mon mémoire de Master de psychologie en 2008. Je ne résiste donc pas à vous en livrer un élément de la partie théorique…
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II. 5. Créativité artistique et psychopathologies
Selon Ludwig (1992), les artistes créatifs affichent des taux très élevés d’alcoolisme, d’abus de drogues, de dépression, d’états maniaques, de symptômes somatiques, d’anxiétés, de psychoses et de troubles d’adaptation, et qu’en conséquence, ils reçoivent plus de soins psychiatriques, plus souvent. Contrairement aux résultats observés précédemment à propos de la créativité générale, le constat dressé par Ludwig illustre un consensus au sein de littérature concernant la créativité artistique : on observe une vulnérabilité certaine de l’artiste face aux troubles psychologiques.
Nous présenterons les différents travaux dans ce domaine en fonction des troubles psychologiques concernés, ces derniers faisant référence à la nosologie du DSM-IV-TR (American Psychiatric Association, 2003).
II. 5. 1. Schizophrénie et autres troubles psychotiques
Des nombreuses études historiques et biographiques ont révélé que les artistes étaient statistiquement plus exposés à la « folie » que les individus non artistes (Preti et Vellante, 2007). Rothenberg (1990) rapporte ainsi l’exemple d’artistes peintres tels que Hyeronymus Bosch, de compositeurs comme Robert Schumann, ou encore d’écrivains tels que Sylvia Plath qui ont tous eu des expériences psychotiques.
Claridge, Pryor et Watkins (1990), cités par Burch et al. (2006) ont tenté d’être plus précis dans leur diagnostic en examinant la vie de 10 auteurs ayant souffert de psychoses. Ils trouvent que le diagnostic le plus commun entre ces auteurs est la schizophrénie, suivit de troubles schizo-affectifs.
Par contre, Courtet et Castelnau (2003) rapportent des résultats contradictoires à ceux évoqués auparavant. Ainsi, ces auteurs présentent une étude d’Andreasen (1987) comparant 30 écrivains américains à 30 témoins appariés pour le sexe (masculin), l’âge, le niveau d’étude et l’intelligence. Dans sa recherche, Andreasen (1987) note l’absence de diagnostic de schizophrénie dans les groupes étudiés.
Burch et al. (2006) rapportent un certain nombre de données montrant que les artistes obtiennent des scores de psychotisme plus élevés qu’une population contrôle (Booker, Fearn et Francis, 2002 ; Merten et Fischer, 1999 ; Pearson et Clayden, 1982) et suggèrent que le trait de psychotisme est associé aux artistes, plus que les troubles psychotiques.
II. 5. 2. Troubles de la personnalité
Une étude de Post (1994) concernant les psychopathologies d'individus créatifs dans les domaines de la science, la politique, les arts visuels, la musique et la littérature, révèle que 39,6% des artistes appartiennent au groupe C des troubles de la personnalité selon le DSM (American Psychiatric Association, 1987), 27,1% appartiennent au groupe B et 8,3% au groupe A (Burch et al., 2006).
Concernant le groupe A des troubles de la personnalité, plusieurs données d’études constatent des scores élevés de trouble de la personnalité shizotypique chez les artistes créatifs (Götz et Götz, 1979 ; Merten et Fischer, 1999 ; O’Reilly, Dunbar et Bentall, 2001 ; Pearson et Clayden, 1982, cités par Preti et Vellante, 2007). Par exemple, Burch et al. (2006) se sont spécialement intéressés à la créativité dans les arts visuels. Leurs résultats montrent que les individus créatifs dans ce domaine ont des scores plus élevés sur des mesures de personnalité shizotypique que les groupes d’individus non artistes.
II. 5. 3. Troubles de l’humeur
D’après Feist (2004), l’artiste est prédisposé aux expériences affectives intenses (Andreasen et Glick, 1988 ; Bamber, Bill, Boyd et Corbett, 1983 ; Csikszentmihalyi et Getzels, 1973 ; Gardner, 1973 ; Getzels et Csikszentmihalyi, 1976 ; Jamison, 1993 ; Ludwig, 1995 ; Richards, 1994 ; Russ, 1993). De même, selon Courtet et Castelnau (2003), les artistes ont des taux élevés de troubles de l’humeur (Andreasen, 1987 ; Ludwig, 1994 ; Post, 1996 ; Schildkraut, Hirshfeld et Murphy, 1994). Par exemple, Jamison (1989) constate que 38% des écrivains et artistes anglais souffrent de troubles de l’humeur, et dans une étude comparant 30 écrivains créatifs avec des sujets contrôles, Andreason (1987) observe des cas plus nombreux de pathologies mentales, particulièrement de troubles de l’humeur, chez les écrivains. Akinola et Mendes (2008) rappellent également que ses études biographiques, empiriques et cliniques d’individus créatifs (Andreasen, 1987 ; Ludwig, 1995) ont montré que les artistes présentaient des taux élevés et significatifs de troubles de l’humeur, comparés à un groupe contrôle. Jamison (1993) retrouve des résultats similaires chez les écrivains et les artistes dont la prévalence des troubles de l’humeur est 8 à 10 fois plus importante que dans la population générale.
Dans ce paragraphe, nous exposerons 2 types de troubles de l’humeur en lien avec la créativité artistique : les troubles dépressifs et les troubles bipolaires.
II. 5. 3. 1. Troubles dépressifs
Dans un article très récent, Akinola et Mendes (2008) rappellent que dans l’histoire de la création artistique, nombreuses sont les personnalités qui ont souffert de dépression (Goodwin et Jamison, 1990 ; Ramey et Weisberg, 2004 ; Weisberg, 2004).
Ce constat peut être illustré par Otto (1994) qui s’est proposé de vérifier s’il existait des différences entre des artistes et un groupe contrôle en se basant sur des mesures du trouble dépressif (échelles du MMPI-2). Les résultats de sa recherche indiquent que les hommes du groupe des artistes ont des scores de dépression plus élevés que les sujets du groupe contrôle.
Des résultats similaires ont été établis par Andreasen et Canter, 1974 (cités par Jamison, 1989) auprès d’une population d’écrivains universitaires. Ces auteurs relèvent en effet des taux exceptionnellement élevés de troubles dépressifs et autres troubles affectifs chez cette population. Les parents de ces écrivains présenteraient également des taux élevés de trouble dépressif.
II. 5. 3. 2. Troubles bipolaires
À partir d’une psychobiographie d’Émily Dickinson (1830-1886), McDermott (2001), cité par Courtet et Castelnau (2003) conclut que la poète américaine a présenté un trouble bipolaire de type II, sur la base d’un épisode dépressif à l’adolescence, d’auto et d’hétéro-descriptions et du probable trouble bipolaire du grand-père paternel. McDermott (2001) constate également que la productivité d’Émily Dickinson est directement reliée aux états affectifs du trouble (les périodes de grande créativité correspondent à l’apparition des états hypomaniaques, contrairement aux baisses de la production de l’écrivain correspondant à ses manifestations dépressives).
Dans son étude sur les écrivains américains, Andreasen (1987), cité par Courtet et Castelnau (2003) a observé que son échantillon présente plus souvent que les témoins des diagnostics sur la vie de troubles bipolaires (30 et 10% respectivement). Leurs parents présentent plus souvent une histoire de troubles bipolaires et de dépressions (3%, 15% respectivement) que les parents des témoins (0%, 2% respectivement).
De manière plus spécifique, Jamison (1990), citée par Richards et al. (1985) remarque une symptomatologie hypomaniaque importante chez des artistes et écrivains éminents durant leurs périodes intensives de créativité, hommes et femmes confondus. À ce sujet, Nettle (2001), cité par Burch et al. (2006) suggère que l'hypomanie est importante pour la création, essentiellement pour trois raisons : l’épisode hypomaniaque facilite la vitesse et l'étendue de l'imagination, il fournit l'énergie pour poursuivre une activité et l'élément dépressif permet une estimation plus pessimiste de ce qui peut être accompli, cette estimation étant la plus précise.
II. 5. 4. Les symptômes d’anxiété
Dans l’ouvrage de Sternberg, Grigorenko et Singer (2004), Feist (2004) évoque les différences de personnalité entre les domaines de l’art et de la science. Bien qu’il y ait des traits communs chez les individus dans ces deux domaines, Feist (2004) observe quelques éléments de personnalités différents. Selon l’auteur, les artistes seraient ainsi plus anxieux, émotionnellement instables et impulsifs, comparés aux scientifiques créatifs.
Eysenck (1993) s’intéresse également aux différences de personnalité entre les domaines de l’art et de la science à travers le névrosisme, définit comme un trait de personnalité prédisposant à l'anxiété et à l’instabilité émotionnelle. Cet auteur suggère que le névrosisme est positivement relié à la créativité artistique et négativement relié à la créativité dans le domaine des sciences. Eysenck justifie cette différence inter-domaine par le fait que l’art implique plus d’affect que la science.
Plus récemment, Booker, Fearn et Francis (2002), cités par Burch et al. (2006) ont comparé les scores de névrosisme de 157 artistes sur l’échelle EPQ P (Eysenck et Eysenck, 1976) avec des données standards. Leurs résultats ont indiqué que les hommes et les femmes artistes obtenaient des scores plus importants sur l’échelle de névrosisme par rapport aux données standards.
II. 5. 5. Dépendance à une substance
Dans son étude sur 30 écrivains américains comparés à 30 témoins appariés pour le sexe (masculin), l’âge, le niveau d’étude et l’intelligence, Andreasen (1987), cité par Courtet et Castelnau (2003) constate qu’il existe une fréquence supérieure de l’abus ou de la dépendance à l’alcool chez les écrivains (30% contre 7%).
Burch et al. (2006) citent Wills (2003) qui s’est quant à lui intéressé à de grands musiciens de Jazz. Il a également noté la présence de troubles liés à la consommation d'alcool chez ces artistes.
Enfin, Courtet et Castelnau (2003) rapportent une étude portant sur les membres du mouvement de l’Expressionnisme Abstrait (Schildkraut et al., 1994). Les chercheurs ont étudié l’histoire psychiatrique des 15 membres de ce groupe d’artistes plasticiens new-yorkais de la seconde moitié du XXe siècle. Plus de la moitié des artistes de ce groupe ont présenté une forme de psychopathologie, souvent associée à des problèmes d’alcool.
Goodwin (1992) et Post (1996) ont tenté d’expliquer ces phénomènes de dépendance en mettant en évidence une action positive des drogues comme l'opium ou l'alcool sur l'inspiration créatrice dans les arts (Dietrich, 2004).
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