La révolte des sans-papiers africains

De nombreux restaurants de Tel Aviv et d'Eilat servent leurs clients avec des assiettes en plastique ou en carton. La raison: les migrants africains qu'ils emploient à la plonge et au nettoyage sont en grève et, depuis trois jours manifestent. Voyez le sujet tourné par le bureau de Jérusalem:

Ils sont près de 55000 en Israël et leur nombre ne devrait pas augmenter en raison de la barrière infranchissable construite par Israël le long de sa frontière avec l’Égypte. Les Soudanais et les Érythréens d'entre eux ne peuvent pas retourner dans leur pays en raison des risques qu'ils y encourent.Mais le gouvernement israélien refuse de leur accorder le statut de réfugié, considérant qu'il s'agit de migrants "infiltrés" à la recherche d'emploi ce qu'ils démentent formellement. N'ayant aucun permis de séjour, ils travaillent au noir, souvent avec un salaire minimal, sans droits sociaux. La décision de les confiner dans un centre de détention situé en plein centre du Néguev est vivement critiquée par Walpurga Englbrecht, la représentante en Israël du haut commissariat pour les réfugiés. Elle considère que les lois et la politique d'Israël envers ces Africains ne correspond pas à l'esprit de la convention internationale sur les réfugiés de 1951.

Le gouvernement Netanyahu tente de se régler le problème en les encourageant au départ.

Il faut dire que le quartier du sud de Tel Aviv où nombre d'entre-eux vivent dans une grande pauvreté est régulièrement le théâtre d'affrontements avec les habitants israéliens. Le tout encouragé par l'extrême droite et certains partis religieux qui voient là un danger pour la judaïté du pays.