Réactions

D’abord, une constation : certains pro-palestiniens ont du mal à accepter des arguments parfois contraires aux leurs.

J’avais, sur ma page Facebook, et sur mon compte Twitter, relevé qu’Israël n’était pas directement responsable des inondations qui ont frappé Gaza pendant la dernière tempête. Plusieurs sites affirmaient  que les Israéliens avaient ouvert des barrages pour inonder Gaza. Certains citaient même le quotidien israélien Yediot Aharonot. Problème je n’ai retrouvé trace  d’une telle information ni dans ce journal ni sur Ynet, ses sites en hébreu et en anglais. Si quelqu’un trouve… je publierai. Cela dit, je maintiens : dans cette région il n’y a que des réservoirs et des retenues d’eau remplis en général l’hiver. Ils n’ont pas de vannes que quelqu’un pourrait décider d’ouvrir. Digues et barrages sont là uniquement pour recueillir de l’eau de pluie, et dans le cas d’une tempête « historique » comme celle que la région vient de connaître, ils débordent.

Plusieurs « followers » m’ont répondu avec un article tiré du site de la BBC  http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/1243987.stm racontant un épisode en 2001 où le barrage en terre du réservoir de Nahal Oz avait cédé, inondant Gaza. Là aussi, il n’y avait pas eu de décision d’ouvrir une vanne. Les Israéliens ont proposé de dédommager les Gazouis. L’ont-ils fait ? En tout cas, je crois que le problème du blocus de Gaza et ses conséquences humanitaires sont suffisamment graves pour ne pas en rajouter et lancer des accusations fausses.

Réactions à mon blog

Et puis, il y a eu mon blog « Sur le boycott d’Israël ». Là ce fut l’avalanche. Frank Barat, notamment, m’a envoyé l’article que je publie plus bas. Néanmoins, plusieurs remarques : Quelles que soient les critiques que l’on puisse faire à l’égard de l’Autorité autonome  palestinienne - dont il affirme « qu’elle n’a plus aucune crédibilité » - je suis bien obligé de tenir compte du fait qu’elle est reconnue par les Nations Unies et la communauté internationale.

Certaines  personnalités et des confrères israéliens ont adopté le terme d'Apartheid pour qualifier l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Ce n’est pas mon cas.

BDS et l’ambassade de Palestine en Afrique du Sud publient une mise au point au sujet des déclarations de Mahmoud Abbas que je cite dans mon blog. Ils accusent des journalistes israéliens d’avoir déformé les propos du président palestinien Effectivement, l’Autorité palestinienne ne réclame que le boycott des produits des colonies dont elle exige l’arrêt, ce que confirme ce texte que F. Barat m’a envoyé.  

Pour le reste, au sujet du droit au retour des réfugiés palestiniens, la position d’Abbas est claire, il soutient le plan de paix de la Ligue arabe… Une solution négociée. Mais, bien entendu « il n’aurait aucune crédibilité... » Et si BDS nous faisait part de sa position à ce sujet ?

Frank Barrat a également placé sur ma page Facebook, une interview d’Ilan Pappe. Cet  historien de renom adopte là des prises de position politiques et idéologiques anti-israéliennes qui n’engagent que lui.

Enfin, je constate que plusieurs personnes m’ont demandé de « ne pas critiquer BDS en raison du  climat politico-médiatique » qui règne en France… Dans mon blog, je me suis contenté de relever des faits. Cela dit, si je devais tenir compte des réactions des uns et des autres, je cesserai d’être journaliste.

Frank Barat m’a écrit :

Une autorité qui n'a plus aucune crédibilité, n'est représentative de rien du tout, qui survit seulement grâce a l'aide de l'Europe, qui écrase toute manifestation contre elle a Ramallah, qui fait le sale boulot d'Israël sur place (et plus, voir les "Al Jazeera Palestine papers" et surtout, qui n'a plus aucun mandat et vit depuis la fin de celui-ci a travers "d'emergency laws." Une autorité surtout, qui "gouverne" seulement sur la Cisjordanie...ce qui laisse quand même Gaza et la grande majorité du peuple palestinien (diaspora, réfugiés) en dehors de l'équation. Le mouvement BDS représente donc autre chose. Un éventail beaucoup plus large de la population, soutenu par de nombreuses associations, syndicats et partis politiques, sur place et en dehors du pays. Surtout le BDS parle de droits humains pour tous. Comme a l'époque de la lutte anti apartheid en Afrique du Sud. Freedom, equality and justice. Quant a la nature de l'état d'Israël, des gens bien plus experts que moi, (Richard Falk, John Dugard, John Reynolds, Michael Mansfield, Daniel Machover, Anthony Gifford, Gideon Levy, Amira Hass...) l'ont qualifie d'apartheid (selon la convention de 1973, qui s'applique a tous les pays). Il faut aussi lire cela, qui remet en cause la plupart des points de votre article.

JOINT STATEMENT FROM "THE EMBASSY OF THE STATE OF PALESTINE TO THE REPUBLIC OF SOUTH AFRICA" AND "BDS SOUTH AFRICA" - Clarification regarding comments made by Palestinian President Mahmoud Abbas whilst in South Africa on boycott of Israeli settlements and products Recent comments made in South Africa by Palestinian President Mahmoud Abbas (and Chairman of the Palestine Liberation Organisation), regarding the boycott of Israeli settlements and products, seem to have been taken out of context and misconstrued by some members of the media and members of the Israeli lobby. Some journalists and Israeli lobbyists have reported that President Abbas, at a South African press conference, said that he is opposed to the international boycott. This is untrue. The Embassy of the State of Palestine to South Africa and BDS South Africa would like to confirm the following positions: 1. We, together with international bodies including the United Nations, consider the Israeli settlements in the Palestinian territories occupied in 1967 illegal and all activities with those settlements in violation of international law; 2. Israel's settler colonies violate several UN resolutions and are continue to be the main obstacle to the peace processes; 3. With the view that the Israeli settlements are illegitimate and an obstruction to a just peace, the Palestinian Authority has accordingly initiated an official boycott of all Israeli settlement products in the occupied Palestinian territory; 4. In 2010 the Palestinian Authority issued a law, signed by President Mahmoud Abbas, banning Israel's illegal settlement products, companies, relations and other activities with such illegal entities built in the occupied Palestinian territories occupied in 1967; 5. The Palestine Liberation Organisation and the State of Palestine is not opposed to the Palestinian civil society-led Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) movement against Israel. Palestinian officials and leaders respect and uphold the right of Palestinian civil society to initiate and lead local and global BDS campaigns against Israel as a means to achieve the inalienable rights of the Palestinian people, paramount among which the right to self determination. Furthermore, the Palestinian leadership has always deeply appreciated the efforts of international solidarity groups and activists in South Africa and elsewhere, including those involved in the global BDS movement, to uphold international law and universal principles of human rights in supporting the Palestinian struggle for freedom, justice and self determination. We are keenly cognisant that international solidarity , particularly boycotts, divestment and sanctions (BDS) was one of the four pillars of the struggle against apartheid here in South Africa. 6. Last year in December 2012, a representative member of the PLO in his speech at the African National Congress (ANC) said: "The [international arm of the] South African struggle began with the boycott campaign of South African grapes and wine, likewise, the illegal Israeli settlements can be defeated by the Boycott, Divestment and Sanctions (BDS)”. On the 14th of December Fatah (the organisation leading the Palestine Liberation Organization and the Palestinian Authority) wrote an official letter to the South African President, Jacob Zuma, and members of the ANC communicating that “Fatah stands fully behind the BDS movement." 7. Whilst the BDS movement is concentrated within civil-society, at a government level, the State of Palestine is calling on all countries to fulfill their obligations under international law by immediately, as a first step, ending all trade and relations with companies from or involved in the illegal Israeli settlements. 8. We welcome the recent decision by the European Union to ban financial relations with Israeli entities operating in the illegal Israeli settlements in the occupied 1967 Palestinian territories; the UK government's recent instruction that no business must operate in East Jerusalem and in any actives related to the illegal Israeli settlements; the academic boycott resolution adopted by the American Studies Association; and the decision last week of the Dutch Water Authority, Vitens, to ends its relations with the Israeli state-operated water company, Mekorot, complicit in the illegal Israeli settlements. The Palestinian people will overcome, if Nelson Mandela and the South African people defeated apartheid, the Palestinians too will defeat the Israeli occupation of Palestinian lands.