Netanyahu et Barak bluffent-ils?

Netanyahu et Barak bluffent-ils en menaçant de lancer une opération contre le nucléaire iranien ?

Ne serait-ce que de la gesticulation destinée à pousser la communauté internationale à durcir encore les sanctions ?

Le pour et le contre :

1 : OUI : L’arrière n’est pas prêt. 47 % de la population israélienne n’a pas de kits ABC. Il faudrait au moins deux années pour produire les masques à gaz en quantité suffisante. Ce n’est pas tout 25% des Israéliens n’ont pas d’abris dans leurs appartements ou un abri à proximité de leur domicile.
NON : L’armée considère qu’aucun état osera utiliser l’arme chimique contre Israël car la riposte serait trop importante. Donc, inutile de relancer la distribution de kits ABC de toute manière manquants. De toute manière, préparer ouvertement l’arrière ferait perdre à Tsahal l’élément de surprise indispensable au succès d’une opération en Iran.

2 : OUI : L’administration américaine est contre. Hillary Clinton et Leon Panetta étaient à Jérusalem pour dire aux dirigeants israéliens de faire confiance à Obama
NON : Netanyahu et Barak le répètent, Israël prendra seul la décision de passer à l’action. Netanyahu est persuadé que les Etats unis n’auront pas le choix et devront apporter leur aide immédiatement après la frappe. En période pré-électorale et avec un congrès largement pro-israélien, Obama devra soutenir Israël. Ce ne sera peut-être pas le cas s’il est réélu

3 : OUI : Les chefs de l’armée, du Mossad et du Shin Beth sont contre.
NON : Netanyahu l’a rappelé hier. En Israël l’échelon politique décide, l’armée exécute. Il faut rappeler qu’Ehoud Barak, le ministre de la défense est un ancien chef d’état-major de même qu’au sein du cabinet de sécurité Moshé « Boogie » Yaalon qui siège au sein du cabinet de sécurité où se trouve également Yossi Peled, ex général ont tous trois ont un passé militaire plus riche que les chefs actuels de l’armée.

4 : OUI : Selon toutes les estimations, une frappe israélienne ne ferait que retarder le nucléaire iranien d’un an ou deux.
NON : Un retard d’un an dans le nucléaire iranien permettrait de gagner du temps donnerait à la communauté internationale un délai supplémentaire pour régler le problème

5 : OUI : Du point de vue logistique c’est un véritable casse-tête. Problème de ravitaillement en l’air des avions. Israël a-t-il les moyens d’atteindre le site de Fordo qui est profondément enterré ?
NON : L’armée considérerait qu’elle a mis au point un plan d’attaque capable de réussir.

6 : OUI : Les conséquences possibles (le risque de guerre régionale, le danger d’un durcissement de la récession économique mondiale avec une possible hausse très importante du prix du pétrole) seraient telles qu’aucun gouvernement israélien n’osera se lancer dans une telle aventure.
NON : Netanyahu et Barak ont répété à plusieurs reprises qu’un Iran nucléaire serait plus dangereux qu’une frappe israélienne, quelles qu’en soient les conséquences.