Je constate que les attaques contre moi et France 2 ont commencé à l’automne 2002 après la publication de mon livre « Le rêve brisé » et avant la diffusion du documentaire du même nom. Elles ont repris lors de la publication de l’ouvrage suivant : « Les Années perdues ». Par ces travaux, je réfutais, preuves à l’appui, les arguments de propagande selon lesquels Arafat aurait refusé l’offre généreuse d’Ehoud Barak à Camp David en Juillet 200O et déclenché l’Intifada. Arafat a sa part de responsabilité dans l’échec du processus de paix, mais n’a pas reçu d’offre israélienne généreuse à Camp David et n’a pas déclenché Intifada. Visiblement cette campagne est destinée à occulter la réalité que je présentais à mes lecteurs et à mes téléspectateurs.
Cette campagne est soutenue par des organisations de droite pro-israéliennes, américaines et françaises ainsi que par le CRIF dont le Président, Richard Prasquier était présent aux côtés de Philippe Karsenty lors de la dernière audience. A noter également que le CRIF a payé les frais de justice d’une personne condamnée pour diffamation anti-juive à mon égard. Le message que ces organisations envoient aux professionnels qui sont sur le terrain est clair : « Si vous diffusez des images ou publiez des informations qui portent atteinte à l’image d’Israël, nous lâcherons la meute… »
Sur les faits:
1. Présenter les rushes de Netzarim comme s’il s’agissait d’une « vidéo surveillance » est mensonger. Un cameraman en reportage ne filme pas une scène comme une caméra fixe dans un super marché.
2. Aucun des « experts » qui ont critiqué les rushes, notamment, Denis Jeambar, Daniel Leconte, Luc Rozenszweig n’ont mis les pieds à Gaza et/ou assisté personnellement à une scène d’Intifada. Il en est de même pour Richard Landes, le médiéviste de Boston qui a vu une salle de montage pour la première fois de sa vie dans le bureau de France 2 à Jérusalem.
3. La reconstitution effectuée par le Général Yom Tov Samia en novembre 2000 : Il affirme que l’on voit des éclairs de balle passer sur la bande magnétique… Des balles qui viendraient de l’arrière et qui auraient été tirées par un palestinien en direction de l’enfant. Il y a un seul problème : à 24 images par seconde, une caméra de reportage ne peut pas filmer la trajectoire d’une balle. Pour cela il faudrait un appareillage scientifique à 1500 images/seconde. Le général avait conclu le 27.11.2000 : « Il est plus probable qu'il a été tué par des Palestiniens que par des Israéliens » Conclusion reprise par la ZDF dans son documentaire et que France 2 avait diffusé dans le 20 heures. (voir les sujets sur mon blog).
4. JAMAIS l’armée israélienne ou une quelconque autorité israélienne n’a écrit à France 2 pour proposer une enquête en bonne et due forme. Le 17 mai 2005, le colonel Raanan Gissin, conseiller de presse d’Ariel Sharon nous a informé par écrit que la Présidence du conseil israélienne n’effectuait aucune enquête « sur la légitimité » de la cassette…
5. Le porte parole adjoint de l’armée israélienne nous a écrit en 2007 pour demander la cassette…. Le 18.9.2007, la Major Avital Leibowitz a déclaré à l’Associated Presse que l’armée réclamait la bande magnétique pour « aider quelqu’un en procès en France » Nous avons répondu à Tsahal que nous étions prêts à présenter l’ensemble du matériel filmé au chef d’Etat major adjoint mais pas de fournir la cassette..
6. Lors de l’audience, en appel, Monsieur Karsenty a déclaré que Mohammed A Dura était mort durant la matinée et que, durant l’après midi, le père Jamal a joué la comédie de la mort d’un autre enfant, sourire aux lèvres.
7. Elizabeth Lévy m’accuse de n’avoir pas été sur place au moment du tournage. Déclaration pour le moins étrange. Toutes les agences de presse, tous les grands bureaux de chaines de télévision travaillent avec des correspondants. France 2 mais aussi TF1, ABC news, CBS etc.. Sans cela il n’y a pas de journaux télévisés…
8. Talal Abou Rahmeh, le correspondant de France 2 à Gaza, n’a JAMAIS été accusé de quoi que ce soit par les services de sécurité israéliens qui connaissent mieux la situation à Gaza que des journalistes parisiens ou un professeur d’histoire médiévale de Boston.