Au Nouveau-Mexique, on se plonge dans l'Amérique des cow-boys, celle des éleveurs qui présentent une fois par an leurs plus belles bêtes pour une vente aux enchères à Albuquerque. Un rendez-vous incontournable.
Un état presque aussi grand que la France. Au Nouveau-Mexique il y a pratiquement une vache par habitant et dans ses plaines, les cow-boys existent encore. Ce sont les éleveurs et une fois par an ils conduisent les plus belles bêtes de leur troupeau à la foire d'Albuquerque, une des plus importantes des États-Unis. Sous bonne garde des hommes du shérif, veaux, vaches, chèvres et cochons paradent avec leurs éleveurs avant d'entrer dans un immense hangar. Kindal Smith n'a que 17 ans, mais dans sa famille, on est éleveur de père en fille : "J'ai élevé ce veau dans le ranch de ma famille depuis tout bébé, on a commencé à le nourrir alors qu'il avait juste 3 mois, c'est pratiquement mon meilleur ami, car j'ai passé des heures à prendre soin de lui", explique la jeune fille. Elle essaiera d'en tirer le meilleur prix lors de la vente aux enchères : une fierté, mais aussi un enjeu pour toute la famille. "On espère vendre ce veau autour de 4 000 euros, ça permettrait à ma fille d'en acheter d'autres et d'économiser pour ses études", explique le père de Kindal. Elle parvient à vendre son veau 5 100 euros, mais avoue déjà qu'elle aura du mal à le voir partir avec un autre.
La gloire du rodéo
À la foire d'Albuquerque, il y a des présentations de tout ce qui nage, court ou galope. Il y a même des courses de porcelets. Dans ce sud américain, l'épreuve de toutes les gloires est bien sûr le rodéo : en coulisses, Bill Tutor se prépare, lui qui fait du rodéo depuis l'âge de 11 ans. "J'essaye de ne pas être superstitieux, mais j'ai mes petites habitudes", explique-t-il. Comme pour toute compétition de haut niveau, les cow-boys sont accompagnés par des médecins, car les blessures peuvent être nombreuses. Dans le monde du rodéo, on ne plaisante pas avec les valeurs américaines et on entre dans l'arène au son de l'hymne américain. La compétition démarre avec ses premiers éjectés et Bill Tutor doit rester au minimum huit secondes sur ce cheval indompté. Désarticulé, mais pas éjecté, il en sort vainqueur.
Reportage de Charlotte Mattout, Fabien Fougère et Loïc de la Mornais