Donald Trump s'est rendu jeudi 10 janvier à la frontière mexicaine pour défendre son projet de mur, alors que 800 000 fonctionnaires fédéraux sont au chômage technique. Comment font-ils ?
À Washington, les bureaux des administrations sont vides et les fonctionnaires, dans la rue. Jeudi 10 janvier, d'inhabituelles manifestations rassemblaient des agents fédéraux. À cause du shutdown, ils ont été renvoyés chez eux. Au chômage technique et sans salaire depuis 20 jours, un fonctionnaire de l'aviation civile confie que sa vie quotidienne se complique : "On a dû réduire les courses de nourritures, d'essence, de fournitures scolaires. Toutes les dépenses".
Une société américaine sans concession
Pour d'autres fonctionnaires, la situation est encore plus rageante et inquiétante : Dennis Stevenson est gardien de prison. Il fait partie des fonctionnaires indispensables et est donc obligé d'aller travailler sans être payé. Faute de salaire, il n'a pas pu payer un mois de loyer et dans une société américaine sans concession, il a reçu une menace d'expulsion.
"En plein blocage et pour accentuer la pression, Donald Trump a annoncé qu'il ne se rendrait pas au forum de Davos fin janvier. Il a réitéré sa menace de décréter l'état d'urgence pour faire financer et construire le mur par l'armée américaine", précise le journaliste Loïc de la Mornais depuis Washington.