C'est ce qu'a annoncé le ministre de la justice américain Eric Holder en déplacement hier à Atlanta (Georgia). Il a déclaré vouloir mettre en place de politiques destinées a mettre fin une fois pour toutes au profilage racial par les forces de l'ordre et les agences fédérales. Une pratique déjà mise hors la loi par George W Bush en 2003 mais toujours utilisée pour des raisons de sécurité nationale.
Un discours symbolique puisqu'il intervient une semaine jour pour jour après la décision du Grand Jury de ne pas poursuivre Darren Wilson, l'officier de policier responsable de la mort du jeune Michael Brown en aout dernier à Ferguson (Missouri).
Un symbole aussi car Eric Holder s'exprimait depuis l'église baptiste d'Ebenezer à Atlanta, la-meme, ou officiait le révérend Martin Luther King, leader du mouvement des droits civiques dans les années 60.
"Nos officiers de police ne doivent pas représenter, ni meme etre percus comme une force d'occupation déconnectée des communautés qu'ils servent. Les liens qui se sont rompus doivent etre restaurés. Ceux qui n'ont jamais existé doivent etre crées."
Cette annonce vient compléter les décisons annoncées par le président Barack Obama avec la mise en place d'un plan de plus de 210 millions d'euros sur 3 ans afin d'équiper quelques 50 000 officiers de police de caméras embarquées.
Par ailleurs, la forte militarisation de la police qui avait suscité la polémique l'été dernier n'est pas remise en cause par la Maison Blanche.