Vivre à Rome lorsque l'on est handicapé

Vivre à Rome est une véritable épreuve pour les personnes en situation de handicap. Démonstration avec Michele, en fauteuil roulant.

La ville de Rome n’est pas adaptée aux personnes handicapées. En effet, ce sont les infrastructures de la capitale qui posent problème. D’abord, les bus : plus d’un tiers ne circulent pas car ils sont en mauvais état. Mais il y a aussi les énormes trous dans les chaussées : on estime à un milliard d’euros le coût des travaux pour les reboucher. Alors, ce qui est un problème pour les personnes valides, l’est aussi pour les personnes en situation de handicap.

« Plus facile de faire du sport que de se déplacer dans la rue »

Trois fois par semaine, Michele, paraplégique depuis 4 ans s’adonne à son sport préféré : le rugby fauteuil. Il joue au niveau national, mais il a le sentiment que dans sa vie, la compétition se déroule ailleurs. « A Rome, pour un handicapé, c’est beaucoup plus facile de faire du sport que de prendre le bus, le métro, ou tout simplement se déplacer dans la rue ». Pour nous le prouver, il nous a emmené Piazza Navona, l’un des symboles de Rome. Michele indique qu’il n’y a aucune rampe pour accéder au centre de la place. Même chose autour du Vatican et de la place Saint-Pierre. D’autant que partout dans Rome, il y a des milliers de trous dans les chaussées. Quand il parvient à se déplacer, Michele n’a pas accès aux services de base, comme les distributeurs automatiques, qui sont soit trop hauts, soit inaccessibles. A Rome, la vie quotidienne des personnes handicapés est plus dure, que la plus dure des compétitions sportives.