La justice libanaise a interdit à Carlos Ghosn de sortir du pays. Pendant ce temps, les critiques formulées par l'ancien PDG de Renault-Nissan mercredi 8 janvier ne passent pas au Japon.
Jeudi 9 janvier, les Japonais se sont réveillés en colère. Suite à la conférence de presse de Carlos Ghosn, les réactions ne se sont pas fait attendre. Dans les médias, l'ex-PDG de Renault-Nissan fait la une partout. Dans la presse nippone qui l'adulait autrefois, il est sévèrement critiqué. "Carlos Ghosn dénonce un complot, sans montrer de preuves", ou encore "pourquoi a-t-il fui son procès ?" peut-on lire dans la presse.
"Qu'il présente ses arguments ouvertement devant un tribunal japonnais"
Au Japon, Carlos Ghosn est désormais considéré comme un fugitif en cavale. "Il a violé la loi japonaise, et il doit rendre des comptes devant la justice de notre pays. Fuir à l'étranger n'a fait que salir sa réputation" , estime un passant. Les autorités japonaises sont beaucoup remontées, la garde des Sceaux ne mâche pas ses mots. "Si l'accusé Ghosn a quelque chose à dire sur son affaire pénale, qu'il présente ses arguments ouvertement devant un tribunal japonais et qu'il apporte des preuves concrètes", a-t-elle déclaré.