En chine, à Yanbu, dans la région de Canton (Chine), le marché de la lingerie s'élève à 400 millions d'euros. Une ville toute entière est dédiée à la production de sous-vêtements. Le secteur est de plus en plus porté vers le haut-de-gamme.
C'était autrefois en Chine, un secteur négligé : celui du sous-vêtement. Marques locales ou étrangères, l'industrie chinoise de la petite culotte et du soutien-gorge se porte de mieux en mieux. Dans la banlieue de Canton, la lingerie s'affiche partout. À Yanbu, une ville de 86 000 habitants, 60 000 personnes travaillent et vivent de la lingerie. Il y a plus d'un millier de boutiques dans la ville.
Des ouvrières payées 600 euros par mois
Tout commence il y a 30 ans, lorsqu'un Hong-Kongais installe une première usine. Il y en a aujourd'hui près de 1000. Dans la plus grande, les ouvrières assemblent en même temps, 18 modèles pour le marché mondial. Le groupe emploie 3000 personnes. 50% de la production pour des marques françaises, américaines ou australiennes. Le reste pour le marché chinois. Le marché de la lingerie en Chine, pèse aujourd'hui 400 millions d'euros. Vendu 4 € au distributeur australien, un soutien gorge coûtera 10 fois plus cher au consommateur, en boutique ou sur internet. Des ouvrières travaillant huit heures par jour sont payées autour de 600 € par mois, la Chine a toujours l'avantage. Le marché du sous-vêtement ne connaît pas la crise. La demande intérieure a doublé en cinq ans.
Chine : à la découverte de la capitale de la lingerie