L'augmentation actuelle et à venir de la demande de climatiseurs dans le monde risque de créer une catastrophe écologique, alerte l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Peut-on avoir de l'air frais à volonté sur une planète qui est de plus en plus chaude ? D'ici à trente ans, le nombre de climatiseurs vendu dans le monde devrait exploser, entraînant une surconsommation électrique, des émissions de CO2... et, au final, encore plus de réchauffement climatique. En France, le marché est en pleine expansion : il a progressé de 8 % l'an dernier, en 2017, où 500 000 appareils ont été installés.
Vers une catastrophe écologique ?
Ce goût pour la fraîcheur est de plus en plus partagé, notamment dans les pays émergents, comme la Chine. À Pékin, il n'y a pas un immeuble qui ne soit équipé de bloc de climatisation. Les appareils de base, qui sont le plus couramment vendus, consomment beaucoup d'électricité. D'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande de climatisation mondiale pourrait tourner à la catastrophe écologique. Actuellement, on compte 1,6 milliard de climatiseurs. En 2050, il pourrait y en avoir 5,6 milliards et 37 % de l'électricité mondiale serait consommée par ses climatiseurs, ce qui rejetterait 1 milliard de tonnes supplémentaire.
Climatisation : le froid qui réchauffe la planète