Quand il part ou entre en gare, c'est toujours à l'heure. Au Japon, le réseau ferroviaire frôle l'excellence : 3,3 millions de voyageurs chaque jour et un retard annuel moyen de 30 secondes. Ici, la ponctualité est presque une religion. Chaque mois, Hiroyuki Shimizu, comptable, prend le TGV pour revenir à Osaka, sa ville natale, à 500 km de Tokyo. Impossible d'imaginer le moindre retard. Un train en retard est inexcusable, un train en avance l'est tout autant. En témoigne cet extrait d'un communiqué public : "Le 14 novembre dernier, le train est arrivé avec 20 secondes d'avance, nous vous présentons toutes nos excuses."
Des tarifs élevés
L'efficacité du réseau japonais s'explique, entre autres, par la formation et les moyens humains. La discipline est presque militaire, à tous les niveaux : une armée rose et bleue nettoie en moins de dix minutes les TGV arrivés en gare. Tout est fait pour fluidifier la vie des voyageurs. Les quais de départ d'un train ne changent jamais, les passagers peuvent anticiper, les numéros de wagons sont inscrits sur le sol, les conducteurs sont entraînés. Personnel aux aguets, trains entretenus, rames régulièrement changées : la qualité a un prix. Pour l’équivalent d'un Paris-Lyon (à partir de 35€), les Japonais payeront 110€ : pas de tarif préférentiel, tout le monde paye le même prix.
Japon : pourquoi les trains japonais sont-ils toujours à l'heure ?