Avec plus d’un milliard d’habitants et une superficie 3 287 263 km2, ce pays-continent regroupe plus de 1600 langues et dialectes dont 22 sont reconnues par la Constitution indienne. Il est donc difficile de dire que l’on « parle indien » .
Il existe deux familles de langues. Des langues dravidiennes, plutôt parlées dans le sud et des langues indo-aryennes, dans le nord de l’Inde comme le hindi ou le ourdou. Chaque région à sa langue et ses dialectes.
Depuis l'indépendance de ce pays en 1947, la question de la langue nationale est posée. Le Hindi est souvent considéré comme la langue nationale de l’Inde, ce qui est n’est pas le cas. D’après la Constitution indienne, ce pays ne possède pas de langue nationale, mais deux langues officielles : le Hindi et l’Anglais. Ce choix a été fait pour permettre aux populations ne parlant pas le hindi de communiquer dans des contextes officiels.
L’anglais est le plus souvent considéré comme la langue de l’élite, celle parlée par la classe sociale étroitement liée à l’économie. Elle est parlée par environ 10 % de la population indienne.
Chaque élève apprend durant sa scolarité, à parler et à écrire le hindi ainsi que l’anglais dans laquelle la majorité des matières sont enseignées. En plus de ces deux langues, parfois une troisième langue est parlée à la maison. Celle-ci peut être également approfondie à l’école.
Ainsi, l’apprentissage de nombreuses langues entraine un multilinguisme. Ce qui signifie qu’une grande majorité des Indiens mélangent les langues qu’ils connaissent. C’est le cas du « Hinglish », un mélange de hindi et d’anglais. Seul souci, cela signifie qu’il ne maîtrise pas parfaitement ces deux langues.
Dans l’Inde de Modi, où tout est mis en place pour favoriser une culture hindouiste, avec le hindi comme symbole, l’anglais de la mondialisation continue à être le marqueur d’une Inde qui se veut moderne et tournée vers l'avenir.
Poonam Singh Aujla (stagiaire)