VIDEO. Des milliards de roupies disparaissent en une nuit

Dans une annonce choc à la télévision, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré hier que les coupures de 500 et de 1000 roupies ne seraient plus valables le soir même à minuit. Pris de panique, les habitants de New Delhi se sont rués vers les banques et les distributeurs. Cette mesure servirait, selon le gouvernement, à combattre la corruption.

La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans le pays. A minuit, les billets de 500 et 1000 roupies seront retirés de la circulation. Dans la capitale indienne, des habitants ont voulu très vite se débarrasser de ces coupures bientôt sans valeur mais certains commerçants les refusaient déjà. D'autres se sont précipités aux distributeurs de billets avant leur mise hors-service pendant 48 heures. Les stations-services ont été également prises d'assaut. Elles font pourtant partie des commerces qui sont encore autorisés pendant quelques jours à accepter ces billets désormais « illégaux ».

Une logistique considérable

Les banques ont été fermées au public toute la journée et doivent rouvrir demain. Les Indiens pourront y déposer leurs anciens billets et les échanger. Ils auront jusqu'au 31 décembre pour le faire. Cependant, la limite est fixée pour l'instant à 4 000 roupies par personne dans un premier temps. La logistique sera-t-elle à la hauteur ? Les coupures de 500 et 1000 roupies représentent environ 85% des billets actuellement en circulation. De nouveaux billets de 500 et de 2000 roupies les remplaceront bientôt.

La lutte contre le blanchiment d'argent

Cette mesure doit servir à lutter contre la corruption et l'argent sale. Le gouvernement a encouragé l'ouverture de comptes en banque pour tous les citoyens mais des millions d'Indiens utilisent encore en majorité de l'argent liquide dans leur quotidien. En Inde, des milliards de roupies échappent ainsi à l'impôt. Moins de 3% des Indiens déclarent leurs revenus. Les plus riches blanchissent cet argent en investissant le plus souvent dans l'immobilier. La mesure doit aussi servir à lutter contre la fausse monnaie.