Le dernier classement de la FIFA place les Palestiniens devant leurs voisins israéliens. De part et d’autre on y trouve un motif d’espoir.
Jeudi, les Palestiniens ont sans doute jubilé en découvrant qu’ils occupaient la 82ème place du classement de la Fédération internationale de football (FIFA), largement devant le onze israélien, rétrogradé au 98ème rang – sa pire position depuis 1993. Ce destin sportif croisé que le patron de la Fédération palestinienne, Jibril Rajoub, qualifie de “succès historique” s’explique d’abord par les bonnes performances de l’équipe palestinienne en phase éliminatoire de l’Asian Cup qui se déroulera aux Emirats Arabes Unis, en 2019. Elle vient notamment de signer une victoire sans appel contre le Bhoutan (10-0).
Pour les Palestiniens, devancer Israël s’apparente aussi à une victoire politique. Pour des raisons sécuritaires (l’armée israélienne limite parfois leurs mouvements), les footballeurs palestiniens connaissent les pires difficultés à jouer en Cisjordanie, même lorsqu’il s’agit d’accueillir une équipe de Gaza. Et c’est encore plus compliqué quand il faut quitter ce territoire pour participer aux compétitions internationales.
Dernièrement, les Palestiniens ont fait valoir leur statut de membre de la FIFA - obtenu en 1998 - pour pousser l’organisation à mettre fin aux matchs de six clubs de différentes divisions du championnat israélien sur des terrains situés dans des colonies de Cisjordanie, considéré comme un territoire occupé au regard du droit international. Invoquant sa neutralité en matière politique, la plus haute instance internationale de football a toutefois opposé une fin de non recevoir à la requête palestinienne.
Fair-play malgré des démêlés avec leurs homologues palestiniens, les responsables de la fédération israélienne ont salué ce bon en avant de la sélection palestinienne qui l’an passé, n’était classée qu’au 131ème rang mondial. Eitan Dotan, son porte-parole, leur a souhaité “toute la réussite possible”, ajoutant que les Israéliens étaient prêts à tout moment à un match amical avec leurs voisins palestiniens. «Que le meilleur gagne», a-t-il conclu.
Non reconnu et boycotté par la plupart des pays arabes ou musulmans (Irak, Iran, Indonésie, etc.), l’Etat hébreu évolue dans la zone Europe après être passé par l’Océanie. Dans un groupe où figurait l’Espagne, l’Italie ou encore l’Albanie, son équipe nationale a réalisé une campagne décevante, échouant à se qualifier pour le Mondial 2018 en Russie. Exaspérée par les résultats de la “Nivkheret” (« sélection » en hébreu), la ministre israélienne des Sports, Miri Regev, vient de s’attacher les services d’une grande entreprise de conseil dans l’optique d’un plan de redressement du football israélien.
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