Il fut témoin des deux guerres mondiales et avait survécu aux camps de la mort nazis. Yisrael Kristal, considéré comme le doyen de l'humanité, a rendu son dernier souffle vendredi, à l’aube de ses 114 ans. Il laisse derrière lui deux enfants, neuf petits-enfants et trente-deux arrières petits-enfants.
Né le 15 septembre 1903 dans le village polonais de Zarnow - à l’époque sous domination russe -, Yisrael Kristal vivait depuis une soixantaine d’années à Haïfa, dans le nord d’Israël, où il avait émigré après la guerre. Le Guinness des records l’avait identifié comme l’homme le plus vieux du monde en mars 2016.
La même année, en septembre, il avait célébré sa Bar Mitzvah, cérémonie marquant le passage à l’âge l’adulte dans le judaïsme, dont il avait été privé un siècle plus tôt. Il faut dire que sa mère était décédée trois ans plus tôt, tandis que son père avait été enrôlé dans l’armée russe.
A la fin de la première guerre mondiale, Yisrael Kristal s’était réfugié à Lodz, en Pologne nouvellement indépendante, jusqu’à l’invasion nazie en 1939. Lui et ses proches avaient alors été déplacés dans le ghetto de la ville. Quatre ans plus tard, il était déporté à Aushwitz où il a perdu sa femme et leurs deux enfants.
Survivant de l’Holocauste, il ne pesait que 37 kilos quand les Alliés ont libéré les camps. En 1950, avec sa seconde femme et leur fils, il décide de s’installer en Israël qui, deux ans plus tôt, venait d’accéder à l’indépendance. Comme en Pologne, il y a tenu une entreprise de confiserie prospère jusqu’à sa retraite.
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