En Irlande du Nord, les tensions sur le Brexit font resurgir de vieux démons.
Entre 1968 et 1998, des checkpoints barraient la frontière entre l'Irlande du Sud et l'Irlande du Nord. Samedi 26 janvier, des manifestants sont venus dire "non" à une nouvelle séparation physique entre les deux pays en cas d'absence d'accord sur le Brexit. En trois décennies, le conflit nord-irlandais entre catholiques et protestants a fait près de 3 500 morts.
Un attentat en janvier
Le 19 janvier dernier, une voiture a explosé en plein centre-ville de Londonderry en Irlande du Nord. Aucune victime n'a été déplorée, mais cet acte terroriste inquiète les services de renseignement britanniques qui ont déployé 700 agents sur le terrain. "En cas de retour d'une frontière il y aurait potentiellement de graves conséquences économiques. Les dissidents républicains, qui veulent que l'Irlande du Nord ne fasse plus partie du Royaume-Uni, pourraient utiliser cela comme un prétexte pour recruter et alimenter leur cause", craint l'historien David Phinnemore. À l'heure actuelle, aucune frontière physique ne sépare l'Irlande du Nord britannique et la République d'Irlande, qui ne fait pas partie du Royaume-Uni.
Un reportage d'Arnaud Comte, Anto Filippi et Maxence Peigné.