Après le rejet de l'accord de sortie de l'Union européenne par le Parlement britannique, Theresa May devra proposer une nouvelle stratégie le 21 janvier devant les députés.
Theresa May avait présenté son plan de Brexit comme celui de la dernière chance. Pourtant, le Parlement britannique y a opposé un rejet massif, de sorte que la cheffe du gouvernement se retrouve en pleine crise politique. Elle doit trouver une solution afin de ne pas se retrouver face à un "no deal" au moment de sortir de l'Union européenne. Techniquement, elle a trois jours pour proposer une alternative, car lundi 21 janvier les parlementaires vont voter à nouveau. Cette fois, ils ne se prononceront pas pour un nouvel accord, mais pour la stratégie que Theresa May proposera dans un discours attendu.
Peu de marge de manœuvre
"Tous les yeux seront tournés vers le contenu de son discours et l'approche qu'elle proposera", explique Jack Simson Caird, spécialiste constitutionnel britannique. "Elle peut dire par exemple qu'elle exclut une sortie de l'Europe sans accord. Elle peut aussi céder aux demandes travaillistes en proposant une sorte d'union douanière pour gagner leurs voix, ou alors annoncer qu'elle va relancer des négociations avec l'Europe", expose-t-il. Ce qui demandera plus de temps, et donc un report de la date du Brexit, prévu pour le 29 mars 2019.
Un reportage d'Anne-Charlotte Hinet, Anto Filippi, Laura Kalmus, Nic Boothby et Alice Brogat.