Au Royaume-Uni, les constructeurs automobiles importent de nombreuses pièces pour fabriquer leurs modèles. A l’image de la célèbre Mini, dont la production pourrait être interrompue à cause du Brexit.
Depuis soixante ans, la Mini est l’indémodable emblème de l’automobile britannique. Mais est-elle vouée à disparaître si aucun accord n’est trouvé sur le Brexit ? Dans la banlieue d’Oxford (Royaume-Uni), 1 000 robots et 4 500 salariés s’activent quotidiennement dans une gymnastique millimétrée pour produire une voiture toutes les 67 secondes. Si la Mini a un look très British, sous le capot, c’est une production européanisée. 60% des pièces traversent la Manche pour être importées.
Une fermeture d’un mois par précaution
En cas de Brexit sans accord, c’est toute la chaîne de fabrication qui pourrait être perturbée. L’usine BMW qui assemble la Mini a donc prévenu: elle fermera son site de production durant un mois, par précaution, en avril prochain. "Je respecte le vote du peuple britannique mais le compromis qui est actuellement sur la table, celui qui maintiendrait le Royaume-Uni dans une union douanière serait la meilleure solution pour notre business", a indiqué Harald Krüger, PDG de BMW. En cas de retour de barrières douanières, les pertes pourraient être colossales.
Un reportage d'Arnaud Comte, Laura Kalmus, Alice Brogat et Nic Boothby.