Les équipages allemands de Ryanair ont fait grève mercredi 12 septembre, poussant la compagnie à bas coût à annuler 150 vols. Le bras de fer avec les dirigeants continue.
Citrons en main, le personnel gréviste affiche son message sans détour au sein même de l'aéroport de Francfort (Allemagne) : "Ryanair, arrête de presser tes équipages". La critique est adressée à Michael O'Leary, le grand patron de la compagnie qui n'a pas tardé à répliquer depuis Londres (Royaume-Uni), en lançant par média interposé à son personnel : "Je ne m'écraserai pas". La compagnie à bas coût tape du poing sur la table et menace même de licencier du personnel si le mouvement venait à durer. Les dirigeants mettent en avant la perte financière engendrée par chaque jour de grève.
La plus grande grève de la compagnie le 28 septembre prochain ?
Mercredi 12 septembre, 150 avions en provenance et à destination d'Allemagne sont restés cloués au sol. Depuis un an, la compagnie fait face aux débrayages répétés de son personnel qui proteste contre ses conditions de travail. Pour les syndicats, les menaces de la direction de Ryanair ne mèneront nulle part. "C'est devenu une habitude que notre gagne-pain soit quotidiennement remis en question, qu'on menace nos emplois", a déclaré Ingolf Schumacher. "La direction de la compagnie irlandaise sait qu'elle va devoir lâcher du lest dans les négociations pour ne pas trop subir de pertes économiques, mais surtout parce que la plus grande grève de l'histoire de Ryanair pourrait se dérouler dans toute l'Europe le 28 septembre prochain", rapporte Arnaud Comte, en direct.
Un reportage de Arnaud Comte et Anto Filippi.