Le Royaume-Uni s'interroge sur l'encadrement de la vente de chiots et de chatons

LONDON, ENGLAND - MARCH 22: Secretary of State for Justice Michael Gove arrives for the weekly cabinet meeting chaired by British Prime Minister David Cameron at Number 10 Downing Street on March 22, 2016 in London, England. Today is the first cabinet meeting since Iain Duncan Smith was replaced by Stephen Crabb as Secretary of State for Work and Pensions. (Photo by Ben Pruchnie/Getty Images)

Le ministre britannique de l'environnement cherche à lutter contre les pratiques de certaines fermes d'élevage intensif d'animaux de compagnie.

En 2016, la mort de Lucy, une petite chienne retrouvée malade et avec la colonne vertébrale courbée suite à de mauvais traitements, faisait la une des journaux britanniques. L'animal, qui avait été maltraité dès ses premiers mois, avait alors inspiré une pétition. Cette dernière, signée par près de 150.000 personnes, réclamait un durcissement de l'encadrement de la vente d'animaux de compagnie.

Deux ans plus tard, le gouvernement semble enfin répondre à l'attente de ces signataires. En effet, le ministre de l'environnement Michael Gove veut interdire la vente de chiots et de chatons de moins de six mois en dehors des élevages professionnels et des refuges animaliers. Son but ? Lutter contre les "conditions épouvantables" de certaines fermes d'élevage intensif, dans lesquelles les animaux sont souvent élevés dans l'optique d'être rapidement vendus.

Dans le viseur du ministre, notamment : les boutiques de vente d'animaux et autres vendeurs tiers chez qui seraient vendus, selon l'association de protection animale Blue Cross, entre 40.000 et 80.000 chiots chaque année. "Les gens qui négligent complètement le bien-être des animaux de compagnie ne pourront plus profiter de ce commerce misérable" a-t-il prévenu. En outre, Michael Gove prévoit également de mettre fin à "la séparation précoce" des chiots et des chatons de leur mère. "Tout cela peut contribuer à de graves problèmes de santé et de socialisation" a-t-il insisté.

Côté associations, on se réjouit de ce projet de loi. Caroline Kisko, la directrice du Kennel Club, une organisation de protection des chiens, a salué cette initiative. "Lorsqu'elle sera mise en oeuvre, elle mettra fin aux souffrances de nombreux chiens" s'est-elle ainsi enthousiasmée. Avant d'ajouter : "elle enverra le message très fort aux acheteurs de chiots qu'il n'est jamais normal de voir un chiot dans un environnement autre que celui dans lequel il est né et a été élevé, et avec sa mère. "

 

Anouk Helft, avec Lilya Melkonian

Publié par Bureau de Londres / Catégories : Non classé