Depuis le début de l'année, de nombreuses voix s'élèvent afin de réclamer un nouveau référendum concernant le Brexit. Dernière initiative en date : une pétition lancée par le quotidien The Independent et signée par un demi-million de personnes.
Ce que réclament ces 500 000 Britanniques est simple : la possibilité d'avoir le dernier mot sur n'importe quel accord relatif au Brexit qui serait négocié par Theresa May.
La popularité de cette pétition n'est pas vraiment surprenante. En effet, depuis le début de l'année, plusieurs acteurs de la société civile, médias et instituts britanniques se sont lancés dans des campagnes en faveur d'un nouveau référendum sur le Brexit.
Dès son lancement la semaine dernière, la pétition mise en ligne par The Independent a reçu le soutien de députés venus de différents bords politiques. Parmi eux, quelques grands noms, à l'instar de l'ancienne secrétaire à l'Education nationale, la conservatrice Justine Greening ainsi que l'ancien Premier ministre Tony Blair.
Dans un article paru au début de la semaine et dont il est l'auteur, l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires, à l'Innovation et aux Compétences Vince Cable a même affirmé que le gouvernement serait probablement contraint d'organiser un nouveau vote d'ici la fin de l'année.
Une pétition qui pourrait bien ajouter au climat tendu qui entoure en ce moment les négociations s'opérant entre le Royaume-Uni et l'Union européenne à propos du Brexit, qui semblent de plus en plus difficiles. En effet, à deux mois et demi du sommet européen censé officialiser les conditions du divorce, les deux parties s'inquiètent d'un potentiel "no deal".
Pas plus tard que mardi, le nouveau ministre des Affaires étrangères britanniques Jeremy Hunt est allé jusqu'à déclarer sur BBC Radio 4 que "la possibilité d'une absence d'accord demeurait inconfortablement élevée à ce stade". Un scénario alarmant dont parleront sans aucun doute Theresa May et Emmanuel Macron, qui se retrouvent ce vendredi à Brégançon.
Anouk Helft, avec Stéphanie Perez