Avec un taux de pollution alarmant, Londres voudrait atteindre un nouvel objectif d’ici 2041 : 80% des londoniens devront se déplacer à pied, à vélo ou en transports en commun ! Pour y parvenir, le maire de la capitale a annoncé que de nouvelles infrastructures verraient le jour et que les véhicules polluants seraient peu à peu interdits. Le but est de pousser les habitants à changer leurs habitudes afin d’améliorer la qualité de l’air qu’ils respirent. Un projet ambitieux pour une telle ville !

De nouvelles infrastructures pour les cyclistes

Dans un rapport d’octobre 2017, le maire de Londres a indiqué vouloir promouvoir le cyclisme dans les rues de la capitale. Le nombre de cyclistes est déjà en nette augmentation depuis quelques années, la ville doit donc répondre à une forte demande en terme d’infrastructures.

Transport for London (opérateur des transports publics) ainsi que la mairie vont aménager de nouvelles pistes cyclables, plus éloignées de la circulation générale. Le but est d’améliorer la sécurité et la commodité des cyclistes. De nouveaux « parking » pour vélos vont également être construits et aménagés dans les rues et aux abords des stations de métro ou de train. Chacun pourra y laisser son vélo en toute sécurité.

70% des londoniens devraient vivre à moins de 400 mètres d’un itinéraire cyclable d’ici 2041, ce qui pousserait les gens à sortir leur vélo pour se rendre au travail !

La ville avait déjà pensé à aménager des tunnels pour les cyclistes et piétons

Un nouveau pont que seuls les piétons et les cyclistes pourront emprunter

Une autre proposition spectaculaire fait partie du projet. Les autorités londoniennes ont pour ambition de construire un tout nouveau pont, à l’Est de Tower Bridge, zone où les connexions sont moins nombreuses sur la Tamise. La nouvelle traversée du mythique fleuve offrirait à des milliers de personnes un lien direct entre Canada Water et Canary Wharf, trajet qui se fait habituellement en métro ou en voiture.

Exclusivement réservé aux piétons et cyclistes, ce nouveau « bridge » permettrait d’encourager la population à se rendre d’une rive à l’autre de la Tamise de façon écologique et sportive. Il relierait les pistes cyclables à proximité et aiderait également à désengorger la Jubilee Line, notamment aux heures de pointe.

Le futur pont pourrait-il ressembler à ça ?

Il pourrait s'ouvrir pour laisser passer les bateaux de la Tamise

Des bus et des taxis « écolos » 2.0

Depuis lundi dernier, les célèbres bus rouges ont intégré de l’huile extraite de marc de café à leur biocarburant. Plutôt original mais efficace ! C’est l’invention d'une start-up britannique soutenue par l’entreprise Shell. Elle collecte le marc de café dans des bars et restaurants de la ville, le transforme dans l’une de ses usines et le mixe avec d’autres carburants verts. Selon la start-up, cette huile de café permet de réduire les émissions de carbone des bus de 10% à 15% sans changer les moteurs ou utiliser plus de carburant. Londres est la première ville à tester cette innovation. La capitale pourrait alors servir de démonstrateur puisque l’entreprise compte bien se développer à l’international.

Les black cabs s’y mettent eux aussi ! Exit le diesel et place au « zéro émission ». La nouvelle flotte de taxis londoniens devrait être composée de voitures électriques à prolongateur d’autonomie. Selon la compagnie de taxis, une voiture pourra rouler sur près de 112 kilomètres sans émettre la moindre pollution. Le lancement de ces black cabs nouvelle génération devrait être pour début décembre !

Les nouveaux black cabs électriques

A long terme, tous les bus, taxis et voitures qui rouleront dans la ville devront être électriques ou très peu polluantes. Aujourd’hui, Philip Hammond, Ministre des finances, a annoncé que l’Etat consacrerait plus de 540 millions de livres (plus de 600 millions d’euros) au développement des véhicules électriques et des bornes de recharge.

Marion Machu avec Loïc de La Mornais