La presse britannique imagine déjà "Penny" Fillon en First Lady

"Le village est fier d'elle", a déclaré l'ancien professeur de français de Penny.

La victoire de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a été plutôt bien accueillie outre-Manche. Si les médias sont revenus sur les idées du candidat de droite, comparées à celles de Margaret Tatcher, le plus gros atout de François Fillon semble être sa femme, née Pénélope Clarke, d'origine galloise, et déjà surnommée "Penny" par la presse dans son pays d'origine. De l'église du 13e siècle de leur mariage au beau père british qui a pour gendres... deux frères Fillon (!!!), un article du Daily Mail aux anges a distillé quelques détails du conte de fées franco-britannique...

Au lendemain de la victoire de François Fillon au second tour de la primaire de la droite et du centre, les journaux britanniques parient sur un second tour joué d'avance entre "le Tatcher français" et Marine Le Pen : "Fillon l'emporterait sur Le Pen", pour le quotidien Metro, "Fillon face à Le Pen pour la confrontation finale" titreThe ILe "conservateur" et "fervent catholique" est bien parti pour remporter l'élection face à la candidate d'extrême-droite selon le Guardian : "Fillon est maintenant le favori pour faire face à Marine Le Pen et gagner l'élection présidentielle l'année prochaine", peut-ont lire.

Le Guardian souligne ensuite que le "fan de Margaret Thatcher" veut rompre avec la tradition de la droite française, mais indique que son programme économique reste très éloigné de celui de Thatcher, puisqu'il ne compte pas privatiser les entreprises publiques. Les différents articles rappellent très simplement les différents points du programme de François Fillon, notamment sa volonté de supprimer des fonctionnaires, sa relation ambiguë avec la Russie mais aussi sa position sur l'Islam.

Pénélope Fillon, star de la presse britannique 

Si tous les médias ont comparé François Fillon à Margaret Tatcher, c'est surtout la femme de l'homme de droite qui semble attirer l'attention des médias d'outre-Manche. D'origine galloise, "Penny" Fillon, née Pénélope Clarke, à qui François est marié depuis 36 ans, a été adoptée. 

Le Daily Mail, un tabloïd britannique plutôt très à droite, voit en Pénélope Fillon la future première dame. Dans son artice paru lundi, il la surnomme déjà "Penny" et titre : "La Galloise issue d'une "grammar school", une école publique sélective, pourrait devenir la première dame de France", à côté d'une photo du couple en jean et chemise blanche, promenant leur chien dans l'herbe verte de la campagne française. So chic.

Le journal va plus loin dans le conte de fées, racontant l'histoire du couple Fillon : une Galloise née dans "le petit village médiéval d'Abergavenny", fille d'avocat, sa scolarité exemplaire à l'école King Henry VIII, puis sa rencontre avec François Fillon lors d'une année à l'étranger en tant qu'assistante dans une école du Mans, elle qui avait étudié le français et l'allemand à l'University College de Londres. "J'étais invitée à un dîner, et il était là. Ce n'a pas été le coup de foudre", apprend-on. À son retour en Angleterre, Pénélope réalise à quel point François lui manque. "Il venait parfois me voir en ferry ou en train de nuit", se souvient-elle. Vient ensuite le mariage avec ce "buveur de thé anglophile", selon la formule tonitruante du Daily Mail, la cérémonie en 1980 "dans l'église du 13e siècle Saint Bartholomé à Lllanover." "Elle avait 24 ans, lui 26 et travaillait au ministère de la Défense."

"Mon père était très content que j'épouse un Français", explique Pénélope. Mais il faut savoir que la propre soeur de Pénélope, Jane...a épousé le propre frère de François Fillon, Pierre, trois ans plus tard. Après que sa soeur a épousé le frère de François Fillon, "notre père a interdit à nos deux autres soeurs d'épouser des Français"!!, raconte l'article du Daily Mail.

Comme lui, le Daily Express met en avant les origines de la sexagénaire et s'interroge :  "Qui est Pénélope Fillon, la Galloise qui pourrait devenir la première dame de France ?" The Times l'imagine aussi en first lady, dans  et la compare à Carla Bruni, Valérie Trierweiler ou encore... Julie Gayet. "L'Élysée est si austère... J'apporterai un peu d'humour british dans le rôle de première dame", a promis une Pénélope Fillon, dans une fausse interview concoctée par le quotidien... avec là aussi une note d'ironie, Madame Fillon étant réputée plutôt pour sa discrétion...

 

Camille Soligo avec Loïc De La Mornais

Publié par Bureau de Londres / Catégories : Non classé