Premier League de foot: de nouvelles règles à la rentrée

Le football anglais va connaître quelques ajustements à la reprise, le 13 août prochain. La Premier League est unanimement reconnue comme le principal championnat de football du monde. Au menu, quelques variations dans les règles, notamment dans les sanctions des joueurs et les pénaltys. Ces changements, inspirés de l'expérience de l'Euro 2016, devraient rapidement faire jurisprudence dans le football européen. Petit récapitulatif des principales modifications.

Ne nous alarmons pas : le football risque bien de se jouer avec les pieds à la rentrée. Et, sauf contre ordre, le but sera toujours de pousser le ballon dans les cages adverses. Les joueurs continueront à encaisser des salaires d'une délicieuse indécence, et ne seront toujours pas pénalisés pour leurs coupes de cheveux fantasques

Malgré cela, pas moins de 95 ajustements seront intégrés dans le jeu, après que l'International Football Association Board (IFAB) se soit penchée sur ces questions pendant 18 mois, et ait tiré les enseignements des règles testées durant l'Euro 2016 qui vient de se terminer en France. Voici les principales modifications :

  • Les coups d'envoi

Comme observé durant l'Euro, les coups d'envoi, par lesquels le jeu est lancé ou relancé après un but, pourront être frappés vers l'arrière (comprendre, dans le camp de l'équipe en possession du ballon).

La France engage contre l'Allemagne durant l'Euro

La France engage contre l'Allemagne durant l'Euro

  • Les cartons avant le début de la partie

L'arbitre pourra désormais avertir les joueurs d'un carton avant le début de la rencontre. Cette mesure vise à sanctionner les actions répréhensibles qui peuvent avoir lieu à l'échauffement ou bien lorsque les joueurs se préparent à entrer sur le terrain. La nouvelle règle prévoit même la possibilité de renvoyer un joueur au vestiaire... avant même qu'il ait foulé la pelouse.

  • La fin de la "triple peine"

Toujours en matière de punition, une disposition plus favorable aux joueurs cette fois : précédemment un joueur qui commettait une faute dans la surface de réparation adverse, et brisait une "occasion de but" était exclu, suspendu et causait en même temps un pénalty. Un triple châtiment un peu sévère, qui sera réétudié. Désormais, les joueurs qui commettront une telle faute ne seront plus automatiquement exclu du jeu. La raison donnée : le pénalty répare déjà le préjudice, à savoir l'occasion de but avortée. Cependant il reste clair que si la faute est intentionnelle, ou bien que le défenseur effectue une main, celui-ci sera renvoyé au vestiaire.

  • Le blessé peut rester

Un joueur blessé sur le terrain pourra se faire soigner directement sur la pelouse, sans nécessité de le faire sortir de la zone de jeu. Il a en effet été décidé qu'obliger un joueur temporairement blessé à quitter son équipe mettait cette dernière en infériorité numérique, ce qui équivalait à un nouveau désavantage.

  • Finies les feintes de penalties

Lors d'un tir au point de pénalty, l'arbitre peut avertir d'un carton jaune un joueur qui effectuerait une "feinte illégale" de frappe, une fois sa course achevée. Si le joueur stoppe sa course juste avant de frapper le ballon, il peut désormais écoper d'un avertissement, et l'équipe adverse, d'un coup franc indirect.

  • L'anti-jeu des staffs sanctionné

L'épisode avait marqué : un membre de l'équipe de l'entraineur Diego Simeone, coach de l'Atletico Madrid, avait en avril jeté délibérément un ballon sur la pelouse pour interrompre le jeu dans un match de liga espagnole. Ce type d'anti-jeu pourra désormais puni d'un coup franc ou d'un pénalty pour l'équipe adverse.

  • Les mains des défenseurs
Le défenseur L. Koscielny

Le défenseur L. Koscielny

Dans un but d'éviter aux arbitres de systématiquement dégainer un carton jaune lorsqu'un défenseur effectue une main délibérée pour ralentir le jeu ou temporiser, une nouvelle règle établit que le carton jaune ne pourra être sorti que dans le cas où la main du défenseur intervient lors d'une "attaque prometteuse".

  • Des mesures contre le manque de respect envers les arbitres

Autre priorité, la lutte contre "les comportements intolérables" de certains joueurs envers les arbitres (insultes, contestations des décisions, gestes déplacés ou intimidation), les joueurs pourront être exclus purement et simplement. L'objectif est de "réduire les conduites irrespectueuses comme le fait de courir de manière agressive vers un arbitre pour contester sa décision."

Michael Ballack (Chelsea) crie au visage de l'aribtre Tom Henning Ovrebo en 2009

Michael Ballack (Chelsea) crie au visage de l'aribtre Tom Henning Ovrebo en 2009

 

Damien Le Délézir avec Loïc de La Mornais