Si la reine Elizabeth a appris à serrer les dents pour rester impassible en toute situation, certains photographes sont tout de même parvenus à l'immortaliser dans des situations exceptionnelles, entre expressions de joie et moments de gêne.
C’était le 23 juin 2013, à l'hippodrome d’Ascot. Pour la première fois de l'Histoire, un monarque gagne l'une des plus grandes course hippiques d'Angleterre, avec l'un de ses chevaux. L’affection d’Elizabeth pour les purs-sangs est équivalente à celle qu’elle porte à ses corgis, ses fameux petits chiens. A bientôt 90 ans, la reine continue d’ailleurs de monter régulièrement ses étalons au château de Windsor, aux abords de Londres.
Sans chaussures, avec un voile et juste des bas pour couvrir ses pieds nus, la reine visite la mosquée du cheikh Zayed à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes. On est le 24 novembre 2010 et Elizabeth apparaît comme diplomate et ouverte sur son monde, alors même qu’elle est le chef suprême de l’Eglise Anglicane. Accompagnée par le ministre des affaires étrangères de l’époque, ce voyage montre que l’influence de la reine n’est pas que symbolique.
Pour la première fois en 1966, l’Angleterre gagne la coupe du monde de football, contre l’Allemagne de l’Ouest. Victoire historique et partagée par les foules dans le stade de Wembley, autant que la monarchie : c’est en effet la reine Elizabeth qui décerne le trophée Jules Rimet à Bobby Moore, le capitaine de l’équipe britannique. Le jeu reste gravé dans la mémoire du pays : c'est le but contesté de Geoff Hurst qui permet aux anglais d'être vainqueurs. Déjà au centre du monde avec l'ascension des Beatles la même année, l'Angleterre jubile. D'après un sondage rapporté par le Daily Mail, il s'agirait d'ailleurs du moment le plus emblématique de son règne.
Alors que Barack Obama est en visite à Buckingham Palace, il tente un geste bien intentionné : porter un toast à la reine. Sauf qu’il ne s’arrête pas quand la musique de “God Save The Queen” démarre. Maladroit, il continue alors son discours en se retournant directement vers la reine, mais se retrouve face à son épaule. Elle ne se retourne pas et ne le regarde pas dans les yeux car ce n’est pas ce qui est indiqué dans le protocole. Elizabeth est fidèle aux traditions, quitte à infliger un moment de solitude au président des Etats-Unis.
Sourcils à peine froncés, visage calme, Elizabeth serre probablement les dents alors qu'un orchestre indien entame l'hymne national anglais, "God Save The Queen". La musique est dissonante, les notes fausses, mais la reine, par politesse, ne laisse rien paraître alors qu'elle est en visite en Inde. On est en 1997 et la monarque vient célébrer les 50 ans de l'indépendance du pays.
Pour célébrer les 100 ans de l'Entente Cordiale entre l'Angleterre et la France, le président Jacques Chirac est invité dans le château de Windsor, pour un dîner avec la reine. De nombreux invités de marque, dont Tony Blair, sont conviés à l'événement. Mais la délégation française, mal organisée, arrive avec 20 minutes de retard. Le crime de lèse-majesté est acté, on ne fait pas attendre la reine en son château. Elizabeth gardera un visage relativement fermé tout au long de la soirée.