Greenpeace, connu pour ses opérations visuelles, vient de frapper à Londres. L’organisation de défense de l’environnement a placé des masques à gaz sur plusieurs statues emblématiques de la capitale anglaise. Une façon originale de dénoncer la pollution de l’air…
Parmis les victimes de l’ingénieuse idée, on retrouve la reine Victoria, Sherlock Holmes, Winston Churchill ou encore l’Amiral Nelson, plus connu pour être le repère de Trafalgar Square, situé à 52 mètres de hauteur. Pour lui mettre son masque, plusieurs militants se sont lancés dans l’escalade de la statue à l’aube. Après avoir escaladé 17 statues, 8 activistes ont été arrêtés, en présence de policiers et d'ambulanciers venus superviser leur descente.
Vidéo des membres de Greenpeace en pleine action https://t.co/gXioeJwJsz https://t.co/ueV580pIfB
— Sky News (@SkyNews) 18 avril 2016
Le moment est opportun, il permet de faire pression sur les futurs responsables de la ville, alors que des élections se préparent à Londres. Le 5 mai prochain, les habitants de la capitale anglaise devront élire un nouveau maire, pour remplacer l'excentrique Boris Johnson.
Le groupe d'activistes a également lancé une pétition en ligne pour demander au premier ministre, David Cameron, de mettre en place une plan d'action pour améliorer la qualité de l'air du Royaume-Uni. D'après une étude du King's College de 2015, la pollution atmosphérique engendre chaque année 40 000 décès prématurés dans le pays.
"Si ces personnes étaient encore vivantes, elles respireraient un air dangereux, pollué, illégal. Voilà pourquoi on leur a mis des masques à gaz" se justifient les militants de Greenpeace.
En 2014, le Royaume-Uni a fait l'objet de poursuites par la Commission Européenne pour manquement à l'obligation de réduire ses niveaux excessifs de dioxyde d'azote (NO2). A ce jour, Londres enregistre les niveaux de NO2 les plus élevés de toutes les capitales européennes.
Mégane Chiecchi avec Loïc De La Mornais