Selon une étude réalisée par l’entreprise Nokia, une personne regarde en moyenne son téléphone portable toutes les six minutes, soit 1000 fois par semaine.
En Grande-Bretagne, si l’on additionne le nombre d’heures passées quotidiennement par chaque individu sur les médias sociaux, on atteint le score de 62 millions d’heures.
Quant aux enfants nés à partir de 2013, on estime qu’à l’âge de 7 ans, ils auront déjà passé l’équivalent d’une année devant les écrans !
Pour certains, cependant, le temps du dernier clic est venu. Des sites internet proposent aujourd’hui des cures de désintoxication numérique, ou “digital detox”. L’idée ? Aller passer quelques jours dans un endroit retiré, sans possibilité d’utiliser son téléphone portable, son ordinateur, sa tablette ou internet. Le bureau de France 2 Londres a suivi l’un de ces stages :
Pourtant, selon le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron, rien n’atteste de l’efficacité de ces programmes et il est difficile d’imaginer qu’une personne, une fois de retour chez elle dans son environnement habituel, parviendra à contrôler son utilisation des technologies numériques. Les “digital detox” sont une “arnaque” aux yeux du psychiatre, et si certaines personnes y ressortent avec un sentiment d’apaisement et de satisfaction, c’est en réalité parce qu’elles se sont retirées dans un environnement propice au calme.
Selon Serge Tisseron, la solution aux pratiques numériques excessives réside dans des gestes simples qui impliquent le collectif. Prendre le repas du soir sans télévision ni téléphone portable ou encore éteindre le WiFi à partir d’une certaine heure sont autant de petites habitudes à mettre en place en famille, et qui permettent selon lui d’éviter “l’intox à la détox”.
Un reportage de Loïc de La Mornais et Christophe Obert, pour Sans Frontières dans Télématin.