"La France est finie", dixit le patron des galeries Lafayette à l'anglaise

Il vient de s'excuser publiquement pour ses propos peu élogieux envers la France, mais le mal est fait. Andy Street, patron de la chaîne de magasins haut de gamme John Lewis, n'a pas mâché ses mots pour décrire notre beau pays : " Que Dieu aide la France", car la France est "sclérosée, désespérée et pessimiste". 

Une touche d'humour qui est allée trop loin? C'est ainsi que se défend Andy Street, dont les commentaires sur la situation de la France ont fait aujourd’hui le tour de la toile. C'est dans le Times que nous avons pu lire ses déclarations provocatrices, tenues à Londres lors d'un concours John Lewis pour jeunes entrepreneurs. Andy Street y évoque son dernier séjour à Paris, où il reçu une récompense "en plastique, ce qui est révoltant".

Autre sujet d'indignation, la gare du Nord "que je peux seulement décrire comme la fosse aux immondices de l’Europe", alors que la gare de St Pancras est "moderne et tournée vers l’avenir".

L'homme d'affaire va plus loin, incitant même les entrepreneurs implantés en France à "quitter le pays au plus vite". "La France va mal, rien ne fonctionne, mais personne ne s'en soucie", a-t-il surenchéri.

Si le mépris d'Andy Street envers la France a été longuement critiqué sur les réseaux sociaux, certains Britanniques partagent toutefois son point de vue sur la situation alarmante de la France, seconde économie de l'Union, mais une économie qui sans croissance, risque d'avoir du mal à rattraper son retard sur son voisin britannique.

A trois jours de la visite du Premier Ministre français à Londres, la polémique sur les propos d'Andy Street tombe assez mal. Outre nos divergences en matière d'économie, c'est peut-être l'humour particulier des Anglais qui éloigne le plus nos deux pays.

Elise Dherbomez avec Loïc de la Mornais