Selon une récente étude britannique, le nombre de morts liées aux drogues dites légales pourraient dépasser celles induites par la prise d'héroïne en 2016.
Avis aux consommateurs de stimulants, de cannabis synthétique et autres antidépresseurs : légales ou pas, ces drogues provoquent une addiction et entraînent une dégradation de la santé qui à terme, peut être mortelle. C'est l'avertissement lancé par le Centre pour la Justice Sociale en Grande-Bretagne.
Une drogue légale imite les effets d'une drogue illégale, comme l'ecstasy ou la cocaïne, mais sa structure est suffisamment différente pour ne pas être classée comme telle. Leur légalité varie d'un pays à l'autre. La consommation de poppers par exemple, liquides translucides auparavant commercialisés pour soulager certaines affections cardiaques, aujourd'hui inhalés par bouffées pour se relaxer et atteindre l’euphorie, est légale dans la plupart des pays du monde. Sa distribution par contre est elle interdite au Canada et aux Etats-Unis. Elle est légale en France et au Royaume-Uni, mais strictement réglementée.
A long terme, les effets de ces drogues "légales" sont néfastes pour l'organisme : hallucinations, troubles digestifs, diminution de la coordination motrice, troubles de la mémoire et complications cardiaques.
Le think tank britannique à l’initiative de cette étude estime que la prise de ces "euphorisants légaux" est responsable de 97 décès en 2012. D'ici deux ans, si rien ne change, 400 décès seront à déplorer, soit un taux de mortalité supérieur à celui imputé à l'héroïne.
L'étude complète disponible ici.
Elise Dherbomez avec Anne-Charlotte Hinet