Faire la grasse mat’ tous les jours de la semaine, n’est-ce pas le rêve des lycéens ? Il est pourtant sur le point de se réaliser dans l’une des écoles privées du Royaume-Uni.
Aujourd’hui, Gabriel s’est réveillé à 11h30, a pris son petit-déjeuner à midi et vers 12.30, il a pris le chemin de l’école pour arriver en forme à 13h30. Cet adolescent de 15 ans est l’un des premiers à tester ces nouveaux horaires. « Je veux me réveiller dans mon lit, pas en cours de maths !»
Dès la rentrée prochaine, les élèves de Terminale de l’école Hampton Court House dans le Sud de Londres verront leur emploi du temps aménagé et commenceront leurs cours l’après-midi.
Des élèves plus productifs et moins stressés
Ce changement est basé sur la très sérieuse étude réalisée par l’équipe du Professeur Russell Foster de l’Université d’Oxford qui explique que « les adolescents ont une horloge biologique différentes des adultes et sont disposés à se coucher et se réveiller plus tard ».
Commencer plus tard permettrait aux étudiants d’être plus productifs et moins stressés : « Il y a 168 heures dans une semaine et la productivité des élèves dépend de la façon avec laquelle on utilise ce temps. Ces nouveaux emplois du temps ne marcheront peut-être pas pour tout le monde mais la productivité serait définitivement supérieure qu’avec les horaires classiques. »
Des horaires adaptés aux besoins biologiques
Le proviseur du lycée, Guy Holloway est à l’origine de cette initiative : « Dans les faits, les adolescents se couchent, de toute façon, tard et ne dorment pas suffisamment en semaine. Cela a un impact conséquent sur la santé physique, mentale et sur la concentration.»
Les étudiants qui finiront leurs cours à 19h, éviteront également de prendre les transports pendant les heures de pointe et le temps de trajet sera réduit et plus agréable.
C’est la première fois qu’un établissement scolaire décide de faire démarrer les cours aussi tard. En 2007, une école du Kent a décidé de faire commencer ses cours à 11.30 et selon le proviseur du lycée les résultats sont très positifs. Les élèves qui bénéficieraient d’un sommeil plus réparateur sont plus productifs.
L’histoire ne nous dit pas si la fameuse panne de réveil pourra encore faire partie des excuses de retard...
Laura Kalmus avec Loïc de la Mornais