Des photos de Londres sous les eaux... en 1928!

Alors que la Grande-Bretagne vit son hiver le plus humide depuis 250 ans, avec une partie du pays toujours plongée sous les eaux, la BBC met en ligne des archives de la grande crue de 1928 qui a submergé la capitale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur les bords de la Tamise

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Cette inondation spectaculaire avait envahi le centre de Londres en seulement quelques heures, engloutissant les quartiers les plus pauvres sous 1m20 d’eau et coûtant la vie à 14 personnes. A l’époque, il n’existait pas encore d’instrument de mesure ou de prévision précis pour alerter les habitants. Réveillés par la police en pleine nuit, de nombreuses personnes évacuées ont eu « tout juste le temps de s’emmitoufler dans une couverture et s’échapper en tenue de nuit », selon un article du Times de l’époque.

Des monuments emblématiques se sont retrouvés sous les eaux : la Tour de Londres, qui abrite les joyaux de la Couronne britannique, le quartier de Westminster et le Parlement ou encore le musée de la Tate.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Tour de Londres

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Westmintser, avec le Parlement à l'arrière-plan

Le risque qu’un tel scénario se reproduise aujourd'hui est minime.

Mais ces derniers jours Londres n’a pas été épargnée par les conditions climatiques. La tempête de vendredi soir a coûté la vie à une conductrice de taxi, lorsqu’une partie d’un immeuble s’est effondrée sur son véhicule à Holborn. Les chutes de pluie accrues ont également causé l’explosion d’une canalisation dans le Nord de Londres, provoquant l’inondation de la rue. Le maire de Londres, Boris Johnson, a tenu à rassurer ses concitoyens que la ville se préparait 'de façon maximale’ à l’éventualité d’une crue.

Les habitants de la capitale sont en fait protégés par la barrière de la Tamise, placée en aval du fleuve, qui bloque les marées fortes et les tempêtes venant de la mer. Ce système d’écluses de 520m de long, de plus en plus utilisé, permet de ‘fermer’ le fleuve de façon temporaire. Lorsque la marée redescend, et que les niveaux du fleuve s’égalisent de chaque côté, la barrière s'ouvre pour laisser passer l’eau.

 

 

 

 

 

 

Il aura fallu tout de même attendre 1953, et une autre inondation au bilan tragique – plus de 300 morts – pour que le projet se mette en place. Aujourd’hui, la Thames Barrier apparaît indispensable : depuis décembre, elle a dû être actionnée 29 fois.

Rebecca Suner avec Clément Le Goff