Discrimination positive… pour les garçons blancs. Si le concept peut surprendre, il pourrait bientôt être appliqué au Royaume-Uni. David Willets, souhaite créer un nouveau critère pour le recrutement à l’entrée des universités anglaises. Mais être blanc n’est évidemment pas la seule condition. Le secrétaire d’Etat de l’enseignement supérieur a expliqué au journal The Independent que si les universités britanniques favorisent l’entrée pour les personnes défavorisées selon des critères ethniques et sociaux, il ne voit pas « pourquoi on ne pourrait pas cibler les garçons blancs issus des classes populaires ».
Si cette déclaration n’a pas surpris au Royaume-Uni c’est surtout parce qu’elle révèle une réalité. Le nombre d’inscrits à l’université ne cesse de baisser et les hommes sont les plus concernés. D’après The Independent, il y aurait 54 000 inscriptions en moins de jeunes hommes à la rentrée 2012 par rapport à l’année précédente. Des chiffres quatre fois supérieurs aux statistiques concernant la gent féminine.
Mais les chiffres justement, restent mauvais pour l’ensemble des étudiants. Outre – Manche, les coûts de scolarité sont bien supérieurs à la France. Les prix varient de 7 000 à parfois plus de 10 000 euros l’année.
Si cette annonce de David Willets n’a pour l’instant pas été appliquée, elle reflète néanmoins une volonté d’égalité concernant l’accès à l’enseignement supérieur. Cela risque toutefois de ne pas être suffisant. Le gouvernement a récemment diminué sa contribution versée aux universités. A la rentrée 2012, l’Angleterre comptait 15 000 étudiants de moins.